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du 27 au 31 janvier 2016 (semaine 04)
 


- 31 janvier
2016- Birmanie
LES MINORITÉS RELIGIEUSES PRÉSENTENT AU PARLEMENT


Malgré une représentation très limitée dans le nouveau Parlement, les minorités religieuses de Birmanie comptent s’appuyer sur les 390 députés du parti d’Aung San Suu Kyi a remporté une victoire écrasante aux législatives du 8 novembre dernier.

C’est une marée orange. Pour la première fois dans l’histoire de la Birmanie, le parti pro-démocratique d'Aung San Suu Kyi occupe près de 60 % des sièges dans les deux Chambres nationales. Par contre les partis des ethnies minoritaires du pays ont essuyé une sévère défaite aux législatives. Ils n’occupent que 54 des 664 sièges.

Selon l’Eglise catholique de Birmanie, quarante-trois députés chrétiens siégeaient dans le Parlement sortant, dont treize catholiques. Le nombre de représentants chrétiens dans la nouvelle assemblée n’est pas encore connu avec précision, certains appartenant à des formations politiques nationales qui n’affichent pas d’orientation religieuse.

« Il y a beaucoup de députés de la LND qui sont chrétiens, se réjouit John Je Yaw Wu, un élu catholique du NUP, le Parti national pour l’unité. Ils vont essayer de conduire le pays vers la démocratie.

La vague d'Aung San Suu Kyi devrait créer un climat plus propice à la prise en compte de la voix des minorités religieuses. « J’ai rencontré Aung San Suu Kyi récemment, poursuit John Je Yaw Wu. Elle m’a dit qu’elle voulait me confier un poste au Parlement et qu’elle nommerait des membres des minorités dans son gouvernement. »

Trois des quatre présidents et vice-présidents du Parlement, dont les noms ont été annoncés jeudi dernier par la LND, appartiennent à des ethnies minoritaires.

Sous cette nouvelle législature, le député catholique espère avoir l’occasion de porter un dossier qui lui tient particulièrement à cœur : la restitution des propriétés foncières de l’Eglise, confisquées par l’Etat sous la dictature (1962-2011). « Elles ont été nationalisées en 1966, quatre ans après le coup d’Etat militaire, précise-t-il. Nous aimerions demander leur rétrocession, notamment les bâtiments et les terrains qui sont actuellement laissés à l’abandon. Je pense que nous aurons plus de chances de les obtenir sous ce nouveau gouvernement. »

En revanche, les minorités musulmanes de Birmanie sont nettement moins optimistes que les chrétiens au sujet des efforts qui seront déployés pour le respect de leurs droits. Elles s’inquiètent particulièrement de leur exclusion du Parlement. D’après plusieurs sources au sein de la communauté musulmane de Rangoun, la nouvelle institution ne devrait comporter aucun représentant fidèle à l’islam.

« Je crois que la majorité bouddhiste du Parlement fera ce qu’elle voudra pour le bien de la société bouddhiste, préjuge Myo Thant, secrétaire à l’information du Parti pour la démocratie et les droits de l’Homme (DHRP), composé de nombreux musulmans. Je ne vois aucun élément indiquant qu’Aung San Suu Kyi soit prête à faire quoi que ce soit en faveur des Rohingyas, minorité musulmane. » (source
: Mepasie)

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