Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 27 au 31 janvier 2016 (semaine 04)
 


- 31 janvier
2016- Italie
L'ÉGLISE ITALIENNE DEVANT L'UNION HOMOSEXUELLE

Dire que les Italiens ne parlent que de « ça » serait à peine exagéré. Le débat sur le projet d’union civile est aussi dense et vif sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux que dans la presse.

La manifestation prévue n’a pas eu le soutien officiel de l’épiscopat italien. Et le Pape est resté distant, tout en rappelant le caractère irremplaçable du mariage chrétien

À la proposition de loi permettant à des personnes homosexuelles de s’unir civilement et d’adopter des enfants, les évêques italiens disent « non », en particulier à l’adoption. Ils n'ont pas été pour autant convaincus de descendre dans la rue, ni de cautionner officiellement cette mobilisation.

En début de semaine, le président de la Conférence des évêques d’Italie (CEI), le cardinal Angelo Bagnasco, n’avait fait aucune référence publique au "Family Day". Sur le fond, il a réaffirmé que la famille fondée entre un homme et une femme n’avait pas d’autre équivalent, argumentant en particulier contre le volet adoption de la loi : « Les enfants ne sont jamais un droit, parce qu’ils ne sont pas des choses à produire. » À chaque catholique d’en tirer les conséquences politiques.

L’épiscopat italien avait déjà marqué sa distance lors d’un rassemblement du 20 juin 2015 contre le même projet. De grands mouvements catholiques n’avaient pas appelé à s’y joindre, à l’exemple de la communauté de Sant’Egidio ou de "Communion et libération" dont le dirigeant, le prêtre espagnol Julian Carron, avait expliqué que son expérience en Espagne l’avait laissé sceptique.

« Chaque fois que, pour défendre une valeur, on descend dans la rue, il en ressort pour résultat… un mur. Cela n’arrête ni ne ralentit le processus, mais l’accélère », avait-il averti, préférant « montrer un peu plus d’humanité dans le témoignage de la vie quotidienne ».

À l’inverse, le "Chemin néocatéchuménal" ou le "Renouveau charismatique" apparaissent, parmi d’autres, en première ligne. Mais sans mandat de l’épiscopat italien. Moins encore du Vatican qui, en retrait, envoie des signaux.

A la veille d’une mobilisation en faveur de la loi, le Pape avait réaffirmé qu’« il ne pouvait y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d’unions ».

De même, avant la manifestation du 20 juin, il avait dénoncé, sans nommer le mariage gay, « ces colonisations idéologiques, (qui) font beaucoup de mal et détruisent une société, un pays, une famille ». L’implication vaticane s’arrête là. (source
: News.va)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil