Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 1 au 3 février 2016 (semaine 05)
 


- 3 février
2016-
UN FILM SUR DES RELIGIEUSES MÈRES, SALUÉ À ROME

Inspiré de faits réels – le viol de religieuses à la fin de la seconde Guerre mondiale en Pologne – le dernier film d’Anne Fontaine, 'Les Innocentes', a été salué par des religieux lors d’une projection à Rome le 30 janvier.

Présenté à l’Institut français de Rome, à l’occasion de la conclusion de l’Année de la vie consacrée, le film, qui sortira en France le 10 février, a suscité l’enthousiasme du public, composé en grande partie de religieux. selon l’AFP.

L’histoire est inspirée de faits réels. Elle se déroule en Pologne, en décembre 1945, dans un couvent de bénédictines. Appelée à l’aide, une jeune femme médecin de la Croix-Rouge française, cantonnée dans un village voisin, découvre une communauté murée dans un secret : après avoir été violées par des soldats de l’armée soviétique, plusieurs sœurs sont enceintes. Leur foi se trouve rudement ébranlée par cette épreuve.

Le viol de religieuses en temps de guerre est « malheureusement toujours d’actualité et une préoccupation réelle de l’Église », selon le P. Jean-Pierre Longeat, président de la Conférence des religieux et religieuses de France (Coref). Celui-ci s’est félicité que le thème ait été traité « avec pudeur et audace » par la cinéaste luxembourgeoise, qui se dit croyante mais non pratiquante. Le P. Longeat a notamment servi de consultant pour la musique du film.

« De victimes, je voulais raconter comment certaines allaient se découvrir mères, c’est l’idée d’aller vers la naissance qui m’a touchée, car la vie est la plus forte après tout », souligne Anne Fontaine, la réalisatrice quis’est dite désireuse de porter « un film d’espérance » dans lequel elle « ne jugeait pas moralement » ses personnages.

« Le renoncement à la maternité est la chose la plus difficile pour les sœurs que j’ai rencontrées, beaucoup plus violent que celui à la sexualité », explique-t-elle. Elle a confié que lors d’une projection au Vatican, on l’avait félicitée d’avoir fait un « film thérapeutique pour l’Église ».

Déjà vendu dans une vingtaine de pays (sous le titre « Agnus Dei »), le film a été applaudi au festival américain de Sundance, samedi 30 janvier. Dans trois semaines, la cinéaste le présentera à Varsovie. (source
: AFP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil