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du 1 au 3 février 2016 (semaine 05)
 


- 3 février
2016- Pologne
L’EGLISE ET L’ACTUELLE CRISE CONSTITUTIONNELLE

Alors qu’elle était montée avec vigueur aux créneaux pour condamner la loi sur la fécondation in-vitro, l’Eglise préfère rester silencieuse à propos de la grave crise constitutionnelle initiée par l’actuel gouvernement.

Les changements introduits par le gouvernement de la droite nationaliste, arrivée au pouvoir en novembre dernier, concernent en premier lieu le tribunal constitutionnel dont les décisions devront se faire à la majorité des deux tiers et non plus à la majorité simple.

De plus ses décisions ne pourront être prises qu’avec la présence d’au moins 13 des 15 juges.
Ce qui est vu comme une atteinte à l’indépendance et donc de l’autorité du tribunal par un nombre de personnalités politiques ou judiciaires, a mis plusieurs dizaines de milliers de gens dans les rues. Ceux qui s’y opposent, dont l’ancien président du tribunal, Andrzej Zoll, craignent qu’il s’agisse d’un mouvement qui risque de faire de la Pologne démocratique une dictature.

Alors pour ce silence « assourdissant » de la part de l’épiscopat, les experts sont unanimes pour y voir les efforts de l’Eglise à ne pas se laisser instrumentaliser par l’une ou l’autre partie. De plus, ils ne veulent pas vraiment s’attaquer aux décisions de l’Etat de droit.

Cependant l’ancien secrétaire général de la Conférence épiscopale, l’évêque émérite, Mgr Tadeusz Pieronek  a tenu à rappeler au parti majoritaire qu’il n’avait pas reçu mandat « à s’opposer au droit en vigueur ». Il se réfère en particulier à la vitesse à laquelle la loi a été adoptée, notamment par des sessions nocturnes. (Source
 : KNA)

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