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du 4 au 8 février 2016 (semaine 05)
 


- 8 février
2016-Chine
L'INTERVIEW DU PAPE EST DIVERSEMENT REÇUE EN CHNE

Les catholiques en Chine n'ont pas manqué de lire, du moins pour ceux qui lisent l'anglais, l'interview que le Pape a donné, le 2 février, à Asia Times. Parmi eux, nombreux sont ceux qui soulignent l'absence la liberté d’organisation de l’Eglise.

Certes les autorités de Pékin n’ont pas tardé à réagir après l’interview dédiée à la Chine et elles ont "pris en compte" l’interview "importante" du pape, a annoncé dès le lendemain un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

L’entretien a par ailleurs été retranscrit sur les canaux de communication officiels de la République populaire de Chine, comme le "Quotidien du peuple" ou le site de la CCTV, télévision d’Etat.

" La Chine a toujours été sincère quant à l’amélioration des relations sino-vaticanes, a poursuivi le porte-parole du gouvernement, et a fait beaucoup d’efforts à cet égard".

Les autorités chinoises maintiennent leur intention d’un "dialogue constructif avec le Vatican", a ajouté le fonctionnaire,mais elles attendent du Saint-Siège un "comportement flexible et pragmatique", pour créer les "conditions d’une amélioration des relations".

Dans un éditorial, le directeur du "Global Times", journal anglophone considéré comme un organe semi-officiel du parti communiste, estime que "les bonnes intentions du pape" contribuent à "adoucir les relations entre la Chine et le Vatican".

Le "Quotidien du peuple" se félicite de l’encouragement du pape François au dialogue et à la paix, et rappelle la contribution du Saint-Siège au rétablissement historique des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis. Le journal affirme que le "rapprochement entre la Chine et le Vatican est désiré par de nombreux Chinois".

Mais cetains catholiques chinois craignent que le Vatican ne sacrifie leurs intérêts en effet dans ce rapprochement diplomatique entre le Saint-Siège et Pékin trop hâtif, et cela au prix de certains sacrifices. A commencer par la liberté d’organisation de l’Eglise en Chine.

Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong-Kong, avait mis en garde sur son blog contre le danger de "brader le droit pontifical de nommer les évêques" et d’infliger "une blessure grave à la conscience des fidèles". Le haut prélat chinois, qui n’a plus droit de cité dans les médias du Vatican, avait eu des mots particulièrement durs à l’égard de la diplomatie menée par le cardinal Pietro Parolin, l’accusant de "dialoguer avec Hérode". (source
: cath.ch)

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