Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 9 au 11 février 2016 (semaine 06)
 


- 11 février 2016 - USA

UN PROJET DE LOI SUR LE SUICIDE ASSISTE

Si ce projet de loi de l'État du Colorado sur le suicide assisté est combattu, ce n’est pas seulement par les professionnels de la santé mais aussi par nombre d’handicapés qui estiment qu’elle « nous pousserait vers la mort ».

La proposition de loi donnerait à ceux qui participeraient activement à un suicide assisté l’immunité aussi bien sur le plan légal, civil et criminel  que sur celui de la discipline professionnelle.  De tels actes ne seraient plus considérés comme des suicides assistés ou des homicides.

Devant le comité judiciaire du Parlement du Colorado, une avocate handicapée, Carrie Ann Lucas, a estimé que cette loi contribuerait à « dévaluer » la vie de ceux qui sont obligés d’avoir recours à des traitements contraignants. On essaierait de les forcer à mettre fin à leur vie.

Elle a mis en garde contre ces incitations forcées et contre les erreurs : « on ne pourra pas revenir sur elles, car la mort est définitive »

Tout habitant du Colorado aurait la possibilité dans le cas de maladie irréversible de demander à son médecin traitant les moyens d’une « aide à mourir » et celui-ci le prescrirait à condition que deux autres médecins puissent certifier que le malade est apte à prendre cette décision.

Ce projet de loi a déjà été approuvé par le comité judiciaire du Parlement par 6 voix contre 5. Pour devenir effectif, le projet devrait être voté par les deux chambres du parlement de l’Etat et être signé par le gouverneur.

En attendant la bataille entre les supporters de la loi qui y voient un moyen supplémentaire donné aux malades en phase terminale sans que pour autant on soit obligé de légaliser l’euthanasie et ceux qui estiment qu’elle pourrait donner lieu à des abus, comme refuser ainsi à des patients la prolongation de leurs traitements.

L’Eglise a réagi par une vidéo de l’archevêque de Denver, Mgr Samuel J. Aquila dans laquelle il mettait en garde contre le risque d’augmenter la vulnérabilité de ces patients en phase terminale et celui de soumettre le corps médical à une pression pour qu’ils provoquent la mort sous forme d’ordonnance. (source :
.CNS)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil