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du 21 au 24 février 2016 (semaine 08)
 


- 24 février 2016
-Philippines
LE PROBLÈME DU RETOUR DES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS

L’Eglise aux Philippines anticipe un retour des travailleurs expatriés car la crise née de l’effondrement ces derniers mois du prix du baril de pétrole pourrait contraindre de nombreux travailleurs expatriés à retourner aux Philippines.

En fait il s'agit de plus de 10 % de la main-d’œuvre totale de l’archipel aux 100 millions d’habitants quitterait les pays du Moyent, jusqu’ici destination prisée des « Overseas Filipinos Workers » (OFW), partis pour des motifs économiques.

A la tête de la commission épiscopale pour la pastorale des migrants, Mgr Ruperto Santos, évêque de Balanga (Mindanao), a annoncé que l’Eglise était prête à proposer des cours et des ateliers de conseils pour préparer leur reconversion professionnelle à leur retour.

« [Nous] allons intensifier nos programmes pastoraux dédiés aux [travailleurs philippins de l’étranger], en nous appuyant sur le réseau des aumôniers et des paroisses fréquentées par les proches restés au pays. » Rien que pour l’Arabie saoudite, au moins 50 000 travailleurs philippins du secteur industriel et du bâtiment seront affectés par la crise de l’énergie au Moyen-Orient dès maintenant et d’ici mars prochain.

« Un retour massif [de nos travailleurs] aura forcément un impact défavorable sur leurs proches ici et dont les ressources en dépendent », a poursuivi Mgr Santos.

Selon Migrante International, dans les jours prochains, ce retour concernera les deux millions de Philippins qui travaillent en Arabie saoudite, aujourd’hui le premier pays employeur des Philippins partis chercher un travail à l’étranger. L'évêque exhorte par ailleurs le gouvernement à préparer un plan de réserve et à renforcer la coordination avec les pays accueillant des travailleurs philippins pour collecter des données plus précises sur leurs conditions de vie.

« Le problème ne concerne pas seulement cette main-d’œuvre mais le pays tout entier », insiste Mgr. Santos, qui ajoute : « Il n’a pas assez d’emplois disponibles ici [aux Philippines], poursuit le militant. La diminution des perspectives d’emploi en Arabie Saoudite et dans le reste du Moyen-Orient mènera de manière inévitable à des mesures plus strictes d’immigration, avec des risques pour tout nos travailleurs. »

Après le Mexique, les Philippines sont le deuxième pays au monde « pourvoyeur » de main-d’œuvre émigrée. C'est dans cette situation que le 17 février, à Ciudad Juarez, près du poste-frontière d’El Paso, le Pape a particulièrement attiré l’attention sur la pauvreté et l’émigration que celle-ci génère en célébrant une messe géante en plein air à moins de cent mètres des grillages et des barbelés, le long du Rio Grande, ou Rio Bravo selon le pays où l’on se trouve, qui marquent la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. (source
: Mepasie)

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