Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 21 au 24 février 2016 (semaine 08)
 


- 24 février 2016
-Birmanie
LA BIRMANIE, L'ÉGLISE ET LE SAINT-SIÈGE

L'archevêque de Rangoun, affiche une grande confiance quant à la prise en compte des revendications de l’Eglise par le prochain gouvernement pro démocratique, après sa large victoire aux législatives du 8 novembre dernier.

La Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de l’opposante Aung San Suu Kyi, devrait former un cabinet début avril, après sa large victoire aux législatives du 8 novembre dernier. Nous espéronsvoir s'établir des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Birmanie » L'Eglise catholique réunit un pour cent des 53 millions de Birmans.

" Nous voulons, déclare Mgr Charles Bo, que le nouveau gouvernement travaille à la réconciliation nationale. Je souhaite personnellement que la paix et le cessez-le-feu constituent la première priorité. Les groupes ethniques ont pris les armes pour obtenir la liberté de religion. Ils l’ont fait dès l’indépendance en 1948 et quand le Premier ministre U Nu a décrété que le bouddhisme était religion d’Etat.

Nous espérons qu’un Etat fédéral puisse apporter la paix et la prospérité dans le pays. La LND a indiqué qu’elle formerait un gouvernement de réconciliation nationale. Mais est-ce que l’armée va accepter de coopérer ?

Car il y a des tensions entre l’armée et la LND. Au début, les militaires semblaient prêts à transférer le pouvoir. Mais maintenant, ils apparaissent plus réticents. Cela va se faire progressivement. C’est pour cela qu’Aung San Suu Kyi est très prudente et ne fait rien qui puisse être interprété comme un signe d’agressivité envers les militaires.

S’ils parviennent à s’entendre et à faire des compromis, une partie des militaires va accepter de participer au processus de paix et de réconciliation. Et quand les groupes ethniques auront des garanties sur le fédéralisme et la redistribution des ressources naturelles, ils seront prêts à parler de cessez-le-feu et de paix durable.

Dans un esprit de réconciliation, la LND devrait réviser les quatre lois sur « la protection de la race et de la religion » qui ont été adoptées sous la pression des extrémistes bouddhistes l’an dernier. Tout du moins les rédiger d’une manière plus tolérante envers les autres religions. " Nous souhaitons a déclaré encore à la presse, plus de liberté dans notre travail d’évangélisation et d’annonce de la bonne nouvelle. Nous attendons aussi des efforts en ce qui concerne l’éducation. Le système éducatif est très centralisé. Il doit maintenant être davantage décentralisé.

Nous souhaitons que le nouveau gouvernement nous donne des autorisations officielles pour construire des églises et des couvents. Nous espérons obtenir une égalité de traitement entre toutes les religions à cet égard. Nous voulons par ailleurs que les écoles nationalisées [après le coup d’Etat militaire de 1962] nous soient restituées.

En décembre dernier, quand j’ai été invité à rencontrer avec d’autres religieux Aung San Suu Ky, j’ai pu lui parler une quinzaine de minutes de toutes ces questions et j'ai même mentionné un point précis. Nous aimerions voir s'établir des relations diplomatiques entre le Vatican et la Birmanie. Elle s’est montrée très intéressée et soutient complètement cette idée. (source
: Mepasie)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil