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du 21 au 24 février 2016 (semaine 08)
 


- 24 février 2016
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IL FAUT CLARIFIER LES PROPOS DU PAPE SUR L'AVORTEMENT

Le 19 février , le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, est revenu sur les propos du Pape à bord du vol de retour vers Rome, au sujet de l’avortement et de la contraception, pour les préciser.

Interrogé sur l’appel de l’ONU à libéraliser les lois sur l’avortement, dans le cadre de l’épidémie du virus Zika, le Pape a distingué l’avortement, qu’il considère comme “un crime, un mal absolu“, de la contraception qui “n’est pas un mal absolu, dans certains cas“. Une réponse considérée comme une “ouverture“ du Pape argentin sur la contraception par certains journaux

En fait pour le Pape l'avortement n'est jamais un moindre mal, mais un crime, le mal absolu." Ce moindre mal de l'avortement comme de la contraception pour prévenir la grossesse touche au cinquième et sixième commandement. Paul VI, le grand, dans une situation difficile en Afrique, accorda une permission pour les religieuses en cas de violence.

" Evitons de confondre le mal qu'est éviter la grossesse avec l'avortement. de recours à la contraception en ce qui concerne des cas d’urgence dans lesquels on ne supprime pas une vie humaine, mais où l’on évite une grossesse“.

“Cela ne signifie pas qu’il dit que ce recours est accepté et utilisé sans aucun discernement", a mis en garde le Père Lombardi. "Au contraire, il a dit clairement que cela pouvait être pris en considération dans des cas particuliers d’urgence“.

Pour clarifier ses propos, le pape avait cité en exemple l’autorisation donnée par Paul VI à des religieuses menacées de viol, au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo), de prendre la pilule en prévention.

“L’exemple qu’il a fait de Paul VI fait comprendre que ce n’est pas lors d’une situation normale que cela est pris en considération“. Le Père Lombardi a par ailleurs donné un autre exemple formulé dans le livre-entretien de Benoît XVI "Lumière du monde", où le Pape allemand proposait l’usage du préservatif dans des situations de risque de contamination du Sida.
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“Ainsi, a conclu le porte-parole du Vatican, le contraceptif ou le préservatif, dans des cas d’urgence et de gravité particulière, peut être objet d’un sérieux discernement de conscience. C’est cela que dit le Pape“. Il ne faut pas dire plus que n'en dit le Pape François.

Le théologien moraliste qui se fit le porte-parole de l'autorisation (licéité) qui aurait été donnée aux religieuses du Congo de prendre la pillule, fut le jésuite Giacomo Perico, dans un article publié dans "La Civiltà Cattolica" – revue qui n’est imprimée qu’après avoir obtenu l'imprimatur des autorités vaticanes - sous le titre : "Stupro, aborto e anticoncezionali" [Viol, avortement et contraceptifs].

En réalité, la controverse entre les moralistes, depuis ce moment-là jusqu’à aujourd’hui, porte non pas sur la licéité de l’action dont il est question, mais sur les fondements de cette licéité. (source : VIS)

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