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du 21 au 24 février 2016 (semaine 08)
 


- 24 février 2016
-France
UNE EFFIGIE DE L'ÉVÊQUE DE BAYONNE BRÛLÉE AU CARNAVAL

Le 20 février, lors du carnaval de Saint-Jean-de-Luz, une effigie de l'évêque de Bayonne, a été brûlée en place publique. « San Pantzar ! C’est toi qui veut empêcher les femmes de disposer de leur corps et compare l’avortement à Daech !»

Cet événement a eu lieu dans le cadre de la cérémonie finale du carnaval qui met en scène le traditionnel « jugement de San Pantzar », symbole de tous les maux. Ce faux procès carnavalesque est habituellement dirigé contre des hommes politiques locaux ou nationaux. Le carnaval était organisé par l’association locale Ziburuko Itauheriak et autorisé par la mairie.

Reprise par plusieurs médias, l’affaire a suscité la réaction du porte-parole de la conférence des évêques de France sur Twitter, le 22 février au soir. « Ne pas être d’accord avec quelqu’un ne légitime pas tout, a-t-il déclaré. Traiter ainsi Mgr Marc Aillet ne favorise pas le dialogue. C’est indigne ».

L’évêque de Bayonne est connu pour ses prises de position tranchées sur l’avortement. Le 12 janvier dernier, sur Twitter, il avait établi un parallèle entre l’avortement et le terrorisme de l’État islamique. « L’État prétend protéger les citoyens contre Daech et s’engage dans une campagne pro-IVG condamnant des innocents à la violence : illisible ! », affirmait-il.

Opposé à l’euthanasie, il s’est aussi vigoureusement engagé sur les réseaux sociaux dans l’affaire Vincent Lambert. « Puisqu’il semble que la peine de mort soit rétablie pour les innocents, il faut demander la grâce présidentielle pour #Vincent Lambert », écrivait-il le 17 juillet 2015.

Mgr Aillet n’hésite pas à dénoncer aussi sur Twitter « le silence coupable » des autorités, accusées d’inaction face au drame des chrétiens d’Irak et de Syrie. « Les chrétiens d’Orient, d’Irak et de Syrie attendent une intervention des pays d’Occident, mais qui s’en préoccupe vraiment sinon la Russie ? », s’interrogeait-il le 21 juillet 2015, un an environ après l’invasion de Mossoul par l’État islamique.

En pèlerinage à Rome, Mgr Aillet s’est exprimé directement sur cette affaire dans une interview accordée à "Famille chrétienne". « Il ne faut pas dramatiser », tempère-t-il. « Cet incident a eu lieu dans le cadre d’un carnaval dont l’exercice de style prête à un humour grinçant et à la caricature. Cela dit, on n’imaginerait pas un représentant d’un autre culte victime d’une telle mascarade. » « En France, on devrait pouvoir porter des convictions sans s’excuser », observe-t-il également."

L’évêque de Bayonne veut inscrire ses convictions dans la lignée de celles du pape François. « J’ai la conviction de m’appuyer sur les affirmations très fermes du pape François lui-même. Je pense par exemple à sa réponse aux journalistes dans son avion de retour du Mexique :“L’avortement n’est pas un mal mineur, c’est un crime.” En 2015, le pape avait déjà comparé l’avortement au terrorisme. » (source : AFP)

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