- 24 février 2016 -Allemagne
SOMMES-NOUS REVENUS AU TEMPS DU TROISIEME REICH ?

Cette question, Mgr Heinz Josef Algermissen la pose brutalement dans sa dernière lettre pastorale. Il y stigmatise « cette mentalité qui méprise l’homme ». A preuve entre autres les incendies des lieux d’accueil des réfugiés.

Cela ajouté aux paroles haineuses, au dénigrement des étrangers et aux lettres de menace envoyées aux politiciens explique la préoccupation de l'évêque de Fulda : « Jamais je n’aurais pensé qu’ici, dans notre pays, j’aurais de nouveau vécu cela 70 ans après la fin de la guerre ».

C’est bien pour cela qu’il exhorte les catholiques à s’impliquer dans l’aide aux réfugiés, qui puisse leur permettre une intégration rapide et non de prêter l’oreille aux sirènes de la négation.

Mgr Algermissen veut en la matière rafraichir la mémoire de ses diocésain en rappelant les efforts d’intégration qui ont été menés avec succès sur les apatrides, les travailleurs émigrés et les Allemands de Russie sans compter celle qui a suivi la chute du mur de Berlin.

" Le passé le prouve. Nous savons intégrer, mais pour cela il nous faut du temps. L’intégration n’est pas la responsabilité des seuls politiques ou des organismes sociaux. Elle concerne tout particulièrement les chrétiens. »

Cela ne veut pas dire, estime l’évêque de Fulda, qu’il faut mésestimer l’influence d’une certaine xénophobie qui incite à une véritable analyse factuelle. Mais « nous avons affaire à des hommes dont on a enlevé leur raison d’être, qui ont fui la misère des villes bombardées, qui ont entrepris la dangereuse traversée de la méditerranée pour arriver chez nous en traversant les Balkans ». Il faut se souvenir qu’aucun être ne quitte sa patrie avec insouciance pour s’exiler ! (source : KNA)

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