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du 21 au 24 février 2016 (semaine 08)
 


- 24 février 2016
-Allemagne
L'HISTOIRE JUSTIFIE L'IMMIGRATION

« L’Afrique est un continent dont l’histoire est marquée par notre égoïsme. Les Etats européens ont pendant si longtemps mis son économie à genoux en volant à l’Afrique ses richesses naturelles », déclare la "Caritas-Italie"

Alors, « si des hommes partent de chez eux, c’est qu’une nouvelle page de l’histoire humaine vient d’être tournée. »
« Il s’agit bien d’un nouveau chapitre de l’histoire mondiale » a déclaré l'évêque d'Agrigente aux évêques allemands réunis pour leur session de printemps, au sujet de l’arrivée massive de réfugiés en Europe.

Le diocèse du cardinal, en tant qu’archevêque d’Agrigente, s'étend sur l’île de Lampedusa, lieu d’arrivée de nombre de réfugiés : « Partout où souffrent des hommes, il nous faut tout faire pour mettre un terme à la souffrance. Il ne s’agit pas de dire que nous avons peur. Cela ne nous permettra pas d’avancer. »

Au cours d’une conférence de presse improvisée, il a réitéré ce qu’il avait dit aux évêques : c’est le devoir de l’Eglise de s’investir en faveur des pauvres et d’accueillir les réfugiés. Ce n’est pas à l’Eglise de faire de la politique, mais de promouvoir la justice et l’amour du prochain. « Or cet altruisme ne devient réalité que si on m’enlève quelque chose pour le donner à un autre pour qu’il aille mieux ».

Parmi les invités à la journée spéciale que la conférence des évêques allemands, il y avait, outre des politiciens, des membres d’ONG et notamment le Président de Caritas-Italie qui a estimé que pour bien comprendre les tenants et aboutissants de cette crise, il fallait « se souvenir de l’histoire ».

C’est l’histoire qui justifie ce mouvement d’immigration venant d’Afrique, a ajouté le cardinal, un continent dont l’histoire est marquée par notre égoïsme. « Les Etats européens ont pendant si longtemps mis son économie à genoux en volant à l’Afrique ses richesses naturelles ».

Avant l’ouverture de cette session de printemps, le cardinal Reinhard Marx qui est le président de la conférence épiscopale est revenu sur la manière chrétienne d’aborder cette crise : « Notre identité chrétienne, c’est l’amour du prochain et c’est un engagement ! » Il en a appelé au gouvernement, voire à la coalition au pouvoir de tout faire pour qu’il y ait une véritable unité autour de ce défi.

Dans la recherche d’une solution, l’Etat n’est pas seul « l’Eglise veut en faire partie ». La part que nombre de chrétiens prennent dans l’aide humanitaire en est bien la preuve. (Source :
KNA)

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