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du 21 au 24 février 2016 (semaine 08)
 


- 24 février 2016
-Australie
LE CAMP DE RÉTENTION DE MANUS ISLAND

Le Directeur de l’Institut pour la religion et la politique sociale et de nombreuses ONG ont protesté contre l’envoi au camp de rétention de Manus Island, d’enfants et de familles d’immigrés.

L’Australie se distingue par « une rétention prolongée dans des structures situées au large de Manus Island et de Nauru » dans lesquelles a lieu « une catastrophe pour les droits fondamentaux », vus les cas enregistrés d’abus sur mineurs, de viols, de violence et de traitement inhumain, rappelle le P. Bruce Duncan, rédemptoriste australien et Directeur de l’Institut, dont le siège est à Melbourne.

Or le gouvernement australien est prêt à envoyer 37 nouveaux-nés, 54 enfants et leurs familles d’immigrés – pour un total de 267 personnes – dans le centre de rétention organisé sur l’île de Nauru, à Manus Island, qui accueille les immigrés arrivés irrégulièrement par la mer en provenance de pays asiatiques voisins et arrivés en Australie.

Actuellement, le camp compte 10.000 résidents en attente d’être rapatriées. La mesure crée actuellement un vif débat dans le pays. Des marches de protestation pour éviter l’envoi de ces 267 personnes à Nauru ont eu lieu dans tout le pays.
« Voici seulement quelques années, de nombreux australiens auraient trouvé inconcevable que nos gouvernements imposent un tel traitement choquant aux réfugiés à la recherche d’un asile dans notre pays » écrit le P. Bruce Duncan.

De nombreux observateurs critiquent l’attitude du gouvernement qui, en envoyant des personnes à Nauru « se lave les mains de toute responsabilité », ignorant si ces enfants seront bien traités ou si leurs intérêts seront protégés. « La question – note le Père Duncan – génère une crise de conscience au sein de la nation », chez les hommes politiques comme chez les simples citoyens qui réfléchissent aux « conséquences de la logique de la dissuasion à l’égard des demandeurs d’asile ».

L’Eglise, les organisations défendant les droits fondamentaux et les associations de médecins réaffirment que cette politique d’isolement provoque actuellement des maladies mentales chez des milliers de détenus, surtout des enfants et ils invoquent l’antique « droit d’asile ». (source
: Fides)

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