- 27 février 2016-
LES CHEFS D'ÉTAT AU CHEVET DU BURUNDI
Cinq chefs d'Etat africains se sont retrouvés au Burundi avec Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations unies, le 23 février pour relancer un dialogue de sortie dans la crise actuellement au point mort.
Ils ont
tenté de convaincre le président burundais Pierre Nkurunziza et son opposition de trouver une issue pacifique à la crise au Burundi. Le président sud-africain Jacob Zuma, à la tête de cette délégation, était accompagné des présidents mauritanien, sénégalais, gabonais et du Premier ministre éthiopien.
La délégation a rencontré le jeudi 25 des responsables politiques de tous bords ainsi que des membres de la société civile et des autorités religieuses.
Les précédentes tentatives, sous l'égide de l'Ouganda, avaient échoué. Le gouvernement burundais refuse jusqu'à présent de discuter avec une partie de son opposition impliquée, selon lui, dans une tentative de coup d'Etat en mai 2015 et dans les violences actuelles.
Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat. Réélu en juillet, il a ce faisant violé la constitution ainsi que l'accord d'Arusha qui mit fin à la guerre civile entre 1993 et 2006 (300.000 morts), selon l'opposition, la société civile et une partie de son camp.
" Il est nécessaire d'insister sur un dialogue crédible (qui se tiendrait) à l'extérieur du pays, sur la fin des attaques provocatrices de l'opposition armée, la fin de l'impunité et des assassinats qui ont toujours cours, ainsi que le respect de l'accord d'Arusha", a déclaré le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).
" Alors que la découverte de cadavres dans les rues de Bujumbura était un phénomène quotidien pendant la seconde moitié de 2015, de nombreuses violations se produisent encore à l’abri des regards, les forces de sécurité emmenant des personnes dans le plus grand secret et déclinant ensuite toute responsabilité pour leur sort", a de son côté affirmé l'organisation Human Rights Watch dans un rapport jeudi. (source : AFP)
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