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du 25 au 27 février 2016 (semaine 08)
 


- 27 février 2016

LE PATRIARCHE COPTE ÉTHIOPIEN À ROME

Le lundi 29 février, le Pape accueillera Sa Sainteté Abune Mathias, Patriarche et Catholicos de l'Eglise copte éthiopienne, en conclusion de son séjour romain des 26 au 29 février.

Après sa visite au Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, il se rendra sur la tombe de l'Apôtre Pierre et célébrera, dimanche 28 en la chapelle du Collège Urbaniano, une messe pour la communauté éthiopienne de Rome.

L'Église copte d'Éthiopie compte 35 millions de fidèles. Elle fait partie de l'ensemble des Églises des trois conciles. Son rite original est le rite guèze (ou ge'ez), qui est d'ailleurs aussi celui de l'Église Tewadeho en Erythrée et de l'Église catholique en Éthiopie.

Une tradition fait remonter son évangélisation aux saints apôtres Mathieu et Barthélémy et la tradition occidentale l'a longtemps évoquée comme l'Église du Prêtre Jean.

Coupée des Églises d'Occident et du Moyen Orient par l'Islam, elle a longtemps vécu dans un grand isolement et a développé une spiritualité, une théologie, des usages liturgiques particuliers, très marqués par le modèle de l'Ancien Testament.

Elle se réclame de la descendance du roi Salomon et de la conversion d'un eunuque, haut fonctionnaire de l'Ethiopie, par le diacre Philippe, qui le baptisa (Ac 8,29-40), après lui avoir démontré qu'une citation du prophète lsaie prenait son sens avec l'avènemenent de Jésus-Christ.

Avec l'Église catholique, entre le 13ème et le 18ème siècles, des tentatives de "catholicisation" ont été lancées. Les Ethiopiens "orthodoxes" y ont vu une atteinte à leur identité, leur indépendance, et ont refusé en particulier la latinisation des rites qu'on voulait leur imposer.

La progression du catholicisme romain fut lente. Elle s'accéléra dans des conditions qui prêtent à confusion, et nourrissent maintes interprétations, puisque les prêtres italiens, accompagnant l'armée d'occupation italienne, en 1935, ont joué un rôle prépondérant. Mais politique et religion ne sont pas la même chose. Pie XI dénonça ce nationalisme.

Jean-Paul II a reçu le patriarche Paulos à Rome, le 11 juin 1993 et exprimé des possibilités de rapprochement des deux Eglises : « Nos traditions ont diverses formulations pour dire l'ineffable mystère du Verbe fait chair. " Nos deux Eglises confessent la distinction et l'union de l'humanité et de la divinité dans la personne de Jésus-Christ.

" Nos deux Eglises ont la même foi en lui: la Voie, la Vérité et la Vie." Le Pape Jean-Paul II reconnaissait que les mystères de la foi peuvent être exprimés par des voies et manières différentes." (source
: VIS)

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