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du 15 au 20 février 2016 (semaine 07)
 


- 20 février 2016
- Chine
IL FAUT INSÉRER LE DOCTRINE SOCIALISTE DANS LES PRÊCHES

Juste avant le Nouvel An lunaire, les autorités chinoises ont rappelé aux responsables religieux qu’ils devaient s’efforcer d’intégrer l'idéologie et la doctrine socialiste dans leurs prêches.

Les officiels à la retraite du Parti et de la fonction publique ont quant à eux reçu l’ordre de rester à l’écart de toute pratique religieuse.

Les religions doivent redoubler d’efforts pour promouvoir la culture chinoise et assurer leur compatibilité avec les valeurs du socialisme aux caractéristiques chinoises, a rappelé aux leaders des cinq religions reconnues par l’Etat, membre du Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste – instance de sept membres qui est le cœur du pouvoir chinois.

Il s’exprimait ainsi le 4 février à la veille de la fête du Printemps, pour présenter les vœux de Nouvel An aux responsables religieux et "aux croyants dans tout le pays",

Lors d’un discours en mai 2015, le président chinois Xi Jinping avait déjà lui aussi évoqué le terme de "sinisation" des religions. Le concept avait ensuite été développé dans un article du journal d’Etat Zhongguo Minzubao qui insistait sur le contrôle des religions depuis la Chine, et non depuis l’étranger.

Yu Zhengsheng a appelé les religions à former "un pont" entre le Parti communiste et les cinq religions reconnues en Chine (bouddhisme, taoïsme, catholicisme, protestantisme, islam).

Dans les lieux de culte, les injonctions à la "sinisation" se traduisent par des slogans comme ceux, blancs sur rouge, qui ornent les murs des villes et des campagnes chinoises.

Au-delà des slogans, difficile de savoir si la campagne a une quelconque influence sur les fidèles.En particulier dans les paroisses du Zhejiang, au sud de Shanghai, touchées par une campagne de démontage des croix depuis bientôt deux ans. Au total plus de 1'500 croix ont été détruites. Si la campagne a perdu en intensité depuis septembre 2015, elle n’est pas pour autant tout à fait terminée. Depuis début 2016, 18 nouvelles croix ont été démontées.

L’ensemble des fonctionnaires ont interdiction de pratiquer une religion en Chine, même si beaucoup d’employés à des niveaux inférieurs ne s’en cachent pas et que nombreux sont ceux, parmi les milliers de cadres arrêtés pour corruption, qui sont accusés d’avoir consulté des maîtres taoïstes, bouddhistes ou en fengshui. Avant la campagne de destruction des croix, il était de notoriété publique que des responsables locaux du Zhejiang se montraient particulièrement accommodants avec les chrétiens, parce que certains pratiquaient eux-mêmes cette religion.

Pour autant, c’est la première fois qu’un texte officiel évoque les fonctionnaires à la retraite, signe d’une part qu’aucune catégorie n’échappe à la mise au pas de la Chine voulue par le président Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir. Et signe, d’autre part, de l’attention accrue apportée aux retraités, de plus en plus nombreux en Chine, mais vus comme une catégorie de population plus "patriote", dont le régime doit garder le soutien. (source : Mepasie)

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