- 6 mars 2016 - Colombie
L'ÉGLISE AIDE LES VICTIMES DE LA GUÉRILLA

Les négociations entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) devraient aboutir fin mars à un accord de paix. L’Eglise est active pour aider au mieux les victimes de la guerre et leurs familles.

Commencées en 2012, ces négociations de paix entament leur dernière ligne droite pour clore 50 ans de guerre interne à la Colombie qui ont fait, selon les chiffres officiels, au moins 220.000 morts et six millions de déplacés.

Les discussions portent sur cinq enjeux principaux : d’abord, une réforme agraire intégrale qui permettrait de réduire les inégalités ainsi que de donner du travail aux guérilleros quittant les armes; ensuite, une participation politique des Farc; la cessation du trafic de drogue en permettant aux paysans de trouver de réels débouchés économiques ; le respect de la justice (avec des peines proportionnées aux atrocités commises) ; et enfin l’accompagnement des victimes.

Vu le nombre d’enlèvements et de morts causés par cette guérilla depuis 1964, presque toutes les familles colombiennes ont été touchées. « Dans bien des situations complexes, où les victimes sont isolées et démunies, l’Église est la seule présence institutionnelle.

Et les paroisses jouent un rôle essentiel en offrant à toutes ces victimes la possibilité d’une réintégration dans la vie de la communauté« , explique Mgr Hector Fabio Henao Gaviria, directeur de la "Caritas Colombie", dans une interview accordée au quotidien.

L’Eglise a été missionnée pour accompagner les victimes kidnappées ou blessées, et les aider dans l’accès à la justice et à la vérité. Mais les négociations de paix implique aussi un changement de mentalité : « Une réconciliation suppose d’aller de l’avant… Il faut notamment que tout le peuple colombien comprenne qu’il n’y a pas besoin d’être violent pour être reconnu. » (source : cath.ch)

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