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du 2 au 6 mars 2016 (semaine 09)
 


- 6 mars 2016
- USA
LA PRÉSENCE DE DIEU DANS LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE

Dans les élections américaines, Dieu est en campagne car la religion est évoquée dans la course à la Maison Blanche, et Dieu lui-même y est mis à toutes les sauces.

Les femmes et les hommes politiques font référence régulièrement à Dieu, à la Bible et à l’Evangile. Plus de 51% des Américains affirment ne pas aimer à voter pour un candidat qui ne croit pas en Dieu. Etre athée est donc un inconvénient majeur pour tout candidat qui brigue un mandat et a fortiori la magistrature suprême.

Mais, dans ce « combat » politique, Dieu est utilisé souvent en fonction d’intérêts pas toujours très… chrétiens. Le président des Etats-Unis prête serment sur la Bible et la devise du pays est « In God we trust » (Nous croyons en Dieu). Pas question donc de ne pas s’y référer.

Si dans la course à la présidence, tous les candidats invoquent Dieu, c'est que plus de 70% des Américains se disent chrétiens. Mais les « variantes » sont nombreuses.

Les catholiques ne sont que 20%, tandis que le courant protestant évangélique (pentecôtistes, baptistes, adventistes…) représente plus de 25% des Américains. Enfin, 14% sont des protestants anglicans, méthodistes ou presbytériens. C’est dire, donc, l’importance de ne pas froisser le sentiment religieux.

Ce qui explique d’ailleurs la colère de Donald Trump, candidat à l’investiture républicaine, à l’égard du Pape. Un des thèmes « forts » du discours du milliardaire porte sur la construction d’un mur à la frontière entre les USA et le Mexique, que Trump promet de faire financer par les autorités de ce pays.

" Qu’un responsable religieux mette en doute la foi d’une personne est honteux », a-t-il protesté dans un communiqué, ajoutant: « Je suis fier d’être chrétien et, en tant que président, je ne permettrai pas que la chrétienté soit constamment attaquée et affaiblie. »

Dans ce jeu complexe, même si le recours à la religion et à Dieu est mis au premier plan, l’idéal chrétien apparaît pourtant bien malmené. Ce qui a pour conséquence un questionnement des croyants sur les réelles motivations spirituelles des candidats en lice pour l’investiture.

Nombreux sont ceux qui pensent que l’ancienne First Lady est avant tout une arriviste, prête à dire n’importe quoi pour tenter de rallier les votes des chrétiens. Mais, les observateurs rappellent que lorsque Bill Clinton occupait le bureau ovale, Hillary a entretenu des liens étroits et réguliers avec les milieux religieux et que cela pourrait jouer en sa faveur.

Toutefois, ses positions sur le droit à l’avortement qu’elle soutient, crispent bon nombre d’électeurs catholiques et évangéliques. De même, son revirement à propos du mariage des homosexuels pourrait lui nuire. La candidate démocrate y était farouchement opposée en 2000, mais a changé de position dès 2013.

Une chose est sûre, dès que les deux partis auront choisi leur poulain pour l’élection de novembre, ces derniers ne pourront pas échapper à se positionner quant aux questions économiques, mais aussi éthiques. Et c’est là que se jouera sans doute le résultat du scrutin. (source
: cath.ch)

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