Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 29 février au 2 mars 2016 (semaine 9)
 


- 2 mars 2016
- Argentine
UN ACCUEIL PEU SOURIANT LORS DE LA RENCONTRE AVEC LE PAPE

D’un naturel souriant, le Pape n’a pas cherché à feindre l’enthousiasme lors de sa rencontre avec le nouveau président argentin. L’accueil peu enjoué que lui a réservé le Pape n’a pas échappé aux médias argentins.

Trois mois après son élection, le libéral conservateur Mauricio Macri rencontrait pour la première fois le pape François, son compatriote, ce samedi 27 février, au Vatican

« Ce fut une rencontre entre vieilles connaissances », a lancé le président argentin à l’issue de cette rencontre avec le Pape François. Mais pas entre vieux amis, à en juger par le visage fermé qu’a conservé le Pape pendant toute la durée – brève, seulement 22 minutes – de l’entretien. Sans esquisser le moindre sourire, il avait salué son compatriote d’un très formel « Bonjour, M. le président ».

« Après avoir évoqué la qualité de leurs relations, les deux parties ont abordé des questions d’intérêt commun », indique un communiqué de la Salle de presse du Vatican, listant « le développement et les droits de l’homme, la lutte contre la pauvreté et le narcotrafic, la paix et la justice sociale », au sujet desquels a été soulignée « l’importance de la contribution que l’Église, l’épiscopat et ses institutions apportent à la société argentine ». Le Pape a par ailleurs écarté l’idée d’un voyage en Argentine en 2016.

« Le Pape est toujours proche des mouvements sociaux, proche des travailleurs, et en face, il y a un nouveau président “market-friendly”. Ils ont des visions de la société très différentes », explique à Radio Vatican Fortunato Mallimaci, professeur à l’Université de Sciences sociales de Buenos Aires. Ils s’opposent par ailleurs sur les questions de l’avortement et du mariage homosexuel.

Élu il y a trois mois après douze années de règne de la gauche incarnée par Nestor Kirchner, puis par son épouse Christina, le libéral conservateur Mauricio Macri a fait sa priorité de relancer l’Argentine sur le marché international. Pour ce faire, il n’a pas hésité à prendre des mesures radicales, comme dévaluer la monnaie nationale, le peso, s’attirant les critiques de l’opposition, qui lui reproche de faire subir l’inflation aux travailleurs argentins.

Les relations peu cordiales entre les deux hommes remontent avant l’élection de l'archevêque Jorge Mario Bergoglio à la chaire de saint Pierre. En effet, de 2007 à 2013, Mauricio Macri était maire de Buenos Aires quand le futur pape en était l’archevêque.

Durant cette période, ce dernier a été l’une des figures de l’opposition au mariage homosexuel en Argentine, tandis que Mauricio Macri ne s’y était pas opposé. Au contraire, il avait été mis en place d’abord dans la capitale, avant d’être étendu à l’ensemble du pays.

Un différend qui semble avoir laissé des traces, même si le nouveau président a décrit le pape, à l’issue de leur entretien, comme « l’Argentin le plus important de l’histoire du pays, admiré et respecté par le monde entier ». (source
: News.va)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil