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du 29 février au 2 mars 2016 (semaine 09)
 


- 2 mars 2016
-Canada
LE SUICIDE ASSISTÉ ET L'AIDE MÉDICALE

"L’aide médicale à mourir et l'approche centrée sur le patient" n'est pas un soin de santé rappellent les évêques catholiques du Canada (CECC) qui réitèrent leur opposition au suicide assisté, à propos du rapport d'un comité médical.

Le 26 février, ils réagissaient ainsi à ce rapport intitulé
: "L’aide médicale à mourir: une approche centrée sur le patient" publié la veille. Le comité recommande d’autoriser l’aide à mourir aux patients atteints de maladies terminales ou non terminales mais graves, irrémédiables et qui causent des souffrances persistantes et intolérables.

Jody Wilson-Raybould, nouvelle ministre libérale de la Justice, a annoncé le 26 février que le Parlement canadien adopterait d’ici le 6 juin une loi pour autoriser l’aide médicale à mourir.

Le rapport, note la CECC, recommande notamment: " Que le suicide assisté soit accessible aux personnes atteintes d'une maladie psychiatrique; que les souffrances psychologiques soient au nombre des critères ouvrant droit au suicide assisté; que d'ici environ trois ans le suicide assisté soit accessible aux adolescents et peut-être également aux enfants qui pourraient être considérés comme des "personnes mineures matures".

" Il recommande également que tous les professionnels de la santé soient tenus, à tout le moins d'"aiguiller correctement" les patients, qui demandent le suicide assisté; que tous les établissements de santé subventionnés par l'Etat au Canada offrent le suicide assisté.

Le rapport n'indique pas comment les soins palliatifs et les soins à domicile peuvent offrir de véritables options aux personnes qui sont tentées par le suicide, et il ne demande pas de plan national pour prévenir les suicides, déplore la CECC.

Au Canada, le taux de suicide est sept fois plus élevé chez les jeunes des Premières Nations que chez les jeunes non-Autochtones, alors que le taux de suicide chez les jeunes Inuit est parmi le plus élevé au monde, à 11 fois la moyenne nationale canadienne.

" L'enseignement de l'Eglise catholique et la position des évêques catholiques du Canada sont clairs. Le suicide n'est pas un soin de santé. Tuer les personnes souffrant de maladies physiques ou mentales, qu'elles soient jeunes ou âgées, est contraire à la sollicitude et à l'amour pour nos frères et sœurs", écrit Mgr Douglas Crosby, évêque de Hamilton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada.

"Avec mes frères évêques, catholiques et orthodoxes, et avec les dirigeants des communautés religieuses protestantes évangéliques, juives et musulmanes, et plusieurs autres croyants et non-croyants, je vous exhorte de faire savoir à vos représentants élus pourquoi l'euthanasie, le suicide assisté et les recommandations susmentionnées sont complètement inacceptables", poursuit le président de la CECC.

La loi autorisant le recours au suicide assisté, en cas de maladie incurable et de fin de vie, à la demande exclusive du patient, est déjà entrée en vigueur au Québec l'an dernier. L'Assemblée des évêques catholiques du Québec est intervenue à maintes reprises, au cours du débat entourant le projet de loi 52 sur l'aide médicale à mourir, pour redire sa conviction profonde — qui est celle de l'Eglise catholique — que "la vie humaine doit être protégée et respectée jusqu'à sa fin naturelle".
(source : RVM)

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