- 9 mars 2016 - Angelus du 6 mars
IL NOUS ATTEND CONTRE TOUT ESPOIR
Les trois paraboles de la miséricorde, la brebis égarée, la pièce retrouvée et la "grande parabole du fils prodigue ou, mieux, du père misécordieux", selon Luc, ont été au coeur de la réflexion dominicale du Pape.
De ces trois paraboles, le Saint-Père a retenu à l'angélus la troisième, dont le protagoniste est un père "toujours disposé à pardonner et qui attend contre tout espoir.
" Ce qui touche le plus est sa tolérance face à la décision de son fils plus jeune de quitter la maison. Il aurait pu s'y opposer, le sachant encore immature...ou chercher quelque avocat pour ne pas lui donner son héritage, étant encore en vie.
" Il lui permet, au contraire, de partir bien que prévoyant les risques encourus. Dieu agit ainsi avec nous: il nous laisse libres, même de nous tromper, parce qu'en nous créant, il nous a fait le grand don de la liberté".
" Cependant, l'éloignement du fils est purement physique parce que le père le porte toujours dans son coeur; il attend, confiant, son retour. Il scrute la route dans l'espoir de le voir. Et un jour, il le voit apparaître au loin. " Cela signifie que ce père, chaque jour, montait sur sa terrasse pour regarder si son fils revenait. Le voyant, il s'émeut, court à sa rencontre, l'embrasse, l'étreint. Que de tendresse!".
" Le père a cette même attitude envers son fils aîné qui est toujours resté à la maison. Celui-ci s'indigne alors et proteste parce qu'il ne comprend pas et ne partage pas toute cette bonté envers le frère qui s'était trompé. " Cela me fait penser à une chose: quand quelqu'un se sent pécheur, il a l'impression d'être peu de chose... c'est alors le moment d'aller vers le Père. Par contre, quand quelqu'un se sent juste...le Père sort aussi nous chercher, parce que cette attitude de se sentir justes n'est pas bonne: C'est de l'orgueil.
" Le Père attend ceux qui se reconnaissent pécheurs et va chercher ceux qui se sentent justes. Dans cette parabole, on peut entrapercevoir un troisième fils...caché. C'est celui qui ne considère pas comme un privilège d'être comme le Père, mais qui s'est dépouillé de lui-même, en prenant la condition de serviteur.
" Ce fils-serviteur c'est Jésus. Il est l'extension des bras et du coeur du père: Il a accueilli le prodigue et a lavé ses pieds sales, il a préparé le banquet pour la fête du pardon. Lui, Jésus, nous enseigne à être miséricordieux comme le Père".
" La figure du Père de la parabole dévoile le coeur de Dieu -a-t-il conclu-. Il est le Père miséricordieux qui en Jésus nous aime sans compter, attend toujours notre conversion chaque fois que nous nous trompons. Il attend notre retour quand nous nous éloignons de lui pensant ne pas pouvoir faire autrement.
"
Il est toujours prêt à nous ouvrir ses bras quoi qu'il se soit passé. Comme le père de l'évangile, Dieu continue aussi à nous considérer comme ses enfants quand nous nous égarons, et vient à notre rencontre avec tendresse quand nous revenons à lui.
"
Et il nous parle avec beaucoup de bonté quand nous croyons être justes. Les erreurs que nous commettons, même si elles sont grosses, n'égratignent pas la fidélité de son amour.
"
Dans le sacrement de la réconciliation nous pouvons de nouveau repartir; il nous accueille, nous rend notre dignité de fils et nous dit: Va! Sois en paix! Lève-toi, repars!". (source : VIS)
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