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du 7 au 9 mars 2016 (semaine 10)
 


- 9 mars 2016
- France
OUVERTURE D'UNE ENQUÊTE PRÈS DU DIOCÈSE DE LYON

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Lyon pour « non-dénonciation de crime » et « mise en danger de la vie d’autrui », à la suite d’une série de plaintes visant l’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin.

Cette enquete concerne également deux autres responsables diocésains, ainsi que le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller et l’un de ses collaborateurs. Cette enquête est directement liée à la mise en examen d’un prêtre lyonnais, le P. Bernard Preynat, pour des agressions sexuelles de jeunes scouts entre 1986 et 1991.

« Une personne qui avait grandi à Sainte-Foy-lès-Lyon m’a parlé des comportements du P. Preynat, vers 2007-2008 », a expliqué le cardinal Barbarin à "La Croix". Dans le même entretien, il précisait qu’« il s’agissait de faits anciens pour lesquels il n’y avait jamais eu de plainte, ni aucun indice de récidive ». Dans une précédente déclaration, le cardinal Barbarin indiquait avoir rencontré une victime seulement en 2014. Ma seule préoccupation a été qu’aucun mal ne soit plus commis »

En droit français, la non-dénonciation d’un abus sexuel à l’égard d’un mineur de moins de 15 ans est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Mais pour ce délit de non-dénonciation, le délai de prescription est de trois ans.

La justice devra donc déterminer si cette prescription court à partir de 2007-2008, date à laquelle l’archevêque de Lyon aurait appris les faits, ou en 2014, lorsqu’il a rencontré une victime et demandé des instructions à Rome.

La précédente condamnation, en France, d’un évêque pour des faits similaires remonte à 2001. À l’époque, Mgr Pierre Pican, alors évêque de Bayeux et Lisieux (Calvados), avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour non-dénonciation des agissements pédophiles d’un prêtre de son diocèse, le P. René Bissey, auparavant condamné à 18 ans de réclusion.

Les responsables catholiques lyonnais ont assuré que « le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon coopéreront avec sérénité et confiance avec la justice ». « Le cardinal Barbarin tient à rappeler qu’il n’était pas archevêque de Lyon à l’époque des faits et qu’il n’a jamais couvert aucun fait de pédophilie », peut-on également lire dans ce texte.

Le 19 février, le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Vatican, a estimé que le cardinal Barbarin avait agi avec une « extrême responsabilité ».

Dans un communiqué publié samedi 5 mars, la Conférence des évêques de France a rappelé la « politique de fermeté menée par les évêques de France depuis plus de 15 ans sur ces questions de pédophilie ». Elle a également assuré les victimes de « sa profonde compassion » et a exprimé « son soutien et (…) ses prières » au cardinal Barbarin. (source : cath.ch)

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