- 12 mars 2016 -
LE FINANCEMENT DES CAUSES DE BÉATIFICATIONS
Suite à quelques révélations embarrassantes dans le cadre de l’affaire ‘Vatileaks 2, le Vatican souhaite plus de transparence en matière de financement des causes de béatification et de canonisation.
Le pape François a ainsi approuvé, début mars 2016, de nouvelles "normes sur l’administration des biens des causes de béatification et de canonisation", suite à quelques révélations embarrassantes dans le cadre de l’affaire ‘Vatileaks 2’.
Des livres sur les finances vaticanes, publiés en 2015 par deux journalistes italiens, ont mis en avant les sommes parfois colossales dépensées par certaines congrégations religieuses pour la béatification ou la canonisation d’un de leurs protecteurs. Pour l’ouverture d’une cause, par exemple, le dicastère romain aurait ainsi demandé jusqu’à 50.000 euros.
Alors que les différentes institutions vaticanes sont priées d’assainir leurs finances, la Congrégation des causes des saints ne fait pas exception. Abrogeant des normes établies durant le pontificat de Jean Paul II, en 1983, les nouvelles normes publiées le 10 mars vont vers plus de transparence en la matière, demandant la nomination d’un "administrateur" pour chaque cause.
Celui-ci est appelé à "respecter scrupuleusement" l’intention de ceux qui ont donné de l’argent pour cette cause, et doit rédiger chaque année un budget et un bilan. L’acteur de la cause - évêque diocésain, congrégation religieuse ou autre - doit exercer une surveillance de cette administration. En cas d’abus, la Congrégation des causes des saints peut intervenir disciplinairementA
S’il peut osciller entre quelques dizaines et plusieurs centaines de milliers d’euros, il reste difficile de savoir avec précision le coût d’une cause, d’autant qu’il dépend souvent de l’ampleur du travail et de sa durée.
Déjà au début 2014, la Congrégation des causes des saints avait mis en place une grille tarifaire de référence pour les différentes procédures. Le préfet de ce dicastère, le cardinal Angelo Amato, avait annoncé que cette nouveauté était "inspirée par un sens de sobriété et d’équité", afin qu’il n’y ait pas "d’inégalités entre les différentes causes".
Les normes désormais publiées indiquent que le coût des procédures romaines - assumé à la fois par le Siège Apostolique et par les promoteurs de la cause - ne doit pas être un obstacle pour sa poursuite. Un "fonds de solidarité" existe d’ailleurs en cas de besoin, dans les cas de "réelle difficulté" financière des acteurs de la cause. (source : VIS)
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