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du 20 au 27 mars 2016 (semaine 12)
 


- 27 mars 2016
- Birmanie
AIDER LA TRANSITION VERS LA DÉMOCRATIE

« Nous sommes à la croisée des chemins entre défis et opportunités » a déclaré le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun en ouvrant une réunion d’évêques, de prêtres et de religieux le 10 mars.

Ce rassemblement qui s’est terminé le 12 mars a pris acte des changements démocratiques du pays et s’est interrogé sur les moyens qu’a l’Eglise – largement minoritaire – d’aider à stabiliser le processus démocratique.

En novembre les élections générales ont mis fin à 50 ans de pouvoir absolu de l’armée et porté au pouvoir le parti du prix Nobel de la paix, Aung Dan Suu Kyl , suivie par l’élection le 15 mars de Htin Kyaw, son allié le plus proche comme président. Ne pouvant briguer un mandat présidentiel à cause de la constitution birmane, elle vient d’être nommée ministre des affaires étrangères.

Se référant au temps du carême durant lequel s’est tenu ce symposium, le cardinal Bo a déclaré : « il dure 40 jours, mais nous ne pouvons pas oublier ceux pour lesquels il dure 365 jours. Cela a été un long carême pour notre peuple ».

L’archevêque de Rangoun a parlé du « chemin de croix » du pays qui est fait du manque d’éducation de la majorité du peuple, une économie de népotisme qui prive les pauvres d’avoir accès à la terre et du manque de paix à cause des combats qui ne sont pas terminés et se traduisent pas de nombreux camps de réfugiés  « qui deviennent des résidences permanentes pour des milliers d’innocents.

Devant cette situation le rôle de l’Eglise doit être de soutenir la réconciliation notamment entre la minorité  Rohinga musulmane et la majorité bouddhiste.

Les participants au symposium ont été d’accord pour estimer que la très grande majorité des diocèses composés de minorités devaient s’impliquer dans le dialogue et le partenariat avec les autres groupes religieux et les autorités pour arriver à trouver les bonnes solutions aux problèmes.

Le cardinal s’est longuement étendu sur la crise de l’éducation qui a « handicapé trois générations ». La nationalisation de l’éducation dans les années 1960 a accentuée la détérioration de l’enseignement, privant 60 pourcent de la population de terminer le cycle primaire.

Comme la nationalisation a englobé les écoles catholiques, on espère que le nouveau régime libéralisera le système et permettra leur réouverture.
(source : Mepasie)

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