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du 27 mars au 2 avril 2016 (semaine 13)
 


- 2 avril 2016
-France
LA VÉNÉRATION DE LA SAINTE TUNIQUE DU CHRIST

L’ostension de la Tunique du Christ a commencé le Vendredi Saint 25 mars dans la basilique Saint-Denys d'Argenteuil, région parisienne et elle est ouverte jusqu'au dimanche 10 avril. Mais est-ce vraiment la tunique du Christ ?

Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits; ils en firent quatre parts, puis tirèrent au sort la tunique; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux: "Ne la déchirons pas, désignons parle sort celui qui l'aura."

Est-elle celle qui repose aujourd'hui dans la basilique Saint-Denys d'Argenteuil (Vald'Oise)? Impossible d'en être certain. En d'autres endroits, comme à Trèves (Allemagne) ou Moscou, d'autres vêtements antiques sont présentés comme la robe ayant vêtu le Christ. Mais la sainte tunique d'Argenteuil est communément admise comme l'une des trois reliques « textiles» de la Passion, avec le suaire d'Oviedo, qui aurait servi à essuyer le visage du Christ lorsqu'il fut descendu de la croix, et le linceul de Turin, dans lequel il aurait été enveloppé avant d'être mis au tombeau.

Depuis la fin du XIXe siècle, plusieurs séries d'analyses scientifiques ont donné des résultats qui semblent confirmer son authenticité. On sait ainsi que la tunique d'Argenteuil est en laine de mouton, et a été tissée d'une seule pièce sur un métier primitif, selon une technique pratiquée au premier siècle en Syrie et dans le nord de la Palestine.

Il a également été prouvé que le vêtement est tâché de sang dans le dos et aux épaule Les recherches les plus récentes ont permis d'établir avec certituc que ce sang est du groupe AB, toi comme celui présent sur le suair d'Oviedo et le linceul de Turin. Des pollens ont également été relevés sur la tunique: sept sont communs aux trois reliques, dont deux, celui d'une variété de pistachier et celui du tamarin, ne se trouvent qu'en Palestine.

La tunique réapparaît une première fois en 590: selon des écrits médiévaux, trois évêques l'auraient retrouvée dans la ville de Jaffa (actuelle Tel-Aviv, en Israel) et ramenée à Jérusalem. Deux siècles plus tard, la Tunique du Christ est entre les mains de l'impératrice Irène de Constantinople. qui décide de l'offrir à Charlemagne vers 800, en vue de solliciter une alliance entre leurs deux empires.

En 803, l'empereur des Francs confie la sainte tunique aux bénédictines d'Argenteuil, dont sa fille Théodrade - à qui il avait préalablement fait don du monastère - est prieure. La tunique n'a, depuis, jamais quitté Argenteuil. À la Révolution, le P. Ozet, curé d'Argenteuil, découpe la sainte tunique en morceaux pour empêcher sa confiscation - et sa probable destruction - par les révolutionnaires.

Depuis 1894, une ostension solennelle de la sainte tunique a lieu tous les cinquante ans. En temps normal, elle est conservée roulée dans un reliquaire installé dans une chapelle latérale de la basilique d'Argenteuil. (source
: diocèse-Pontoise)

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