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du 27 mars au 2 avril 2016 (semaine 13)
 


- 2 avril 2016
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CE QUE L'OCCIDENT A SEMÉ EN IRAK ET EN SYRIE

" Une population innocente récolte ce que les cercles et les pouvoirs européens ont semé en Syrie et en Irak ces dernières années". Telle est l’amère réflexion de l' archevêque syro-catholique d’Hassaké Nisibi.

Selon l’analyse de Mgr Jacques Behnan Hindo, les graves responsabilités des gouvernants européens et occidentaux, conditionnés souvent par des intérêts égoïstes et à courte vue, se manifestent de manière évidente.

Il fait remarquer que "différents responsables européens avaient jusqu’à récemment comme principal objectif géopolitique la chute du gouvernement de Bachar al-Assad et visaient à accréditer les milices djihadistes d’al-Nosra comme des 'islamiques modérés'. Ils attaquaient la Russie pour avoir frappé les places fortes des milices en question en affirmant que les initiatives russes devaient se limiter à frapper le seul prétendu Etat islamique."

Toujours selon Mgr Hindo, de nombreux gouvernements occidentaux continuent encore à ne pas mettre en cause les rapports privilégiés qu’ils entretiennent avec les Etats et les groupes de pouvoir financier desquels proviennent les flux de ressources et les idéologies qui alimentent le réseau de la terreur.

" Les responsables européens et tout l’Occident entretiennent depuis des décennies l’axe préférentiel avec l’Arabie Saoudite et les autres émirats de la péninsule arabique. Au cours de ces dernières décennies, ils ont garanti à ces pays la possibilité de financer dans l’ensemble de l’Europe, et également en Belgique, la naissance d’un réseau de mosquées dans lesquelles est prêché le wahhabisme, l’idéologie qui envenime l’islam et sert de base idéologique à tous les groupes djihadistes.

Tout cela est arrivé parce que par-dessus tout prévalaient les logiques économiques et les contrats milliardaires avec les patrons du pétrole: des flux financiers et des ressources qui alimentent également les centrales de la terreur".

" L’Europe, sur la question des réfugiés, a choisi de se transformer en otage de la Turquie. Je comprends les difficultés européennes mais je fais remarquer que les réfugiés accueillis en Europe en 2015 ne dépassent pas 0,2% de la population alors que dans un petit pays comme le Liban, ils représentent désormais la moitié de la population locale.

" Je comprends les larmes du Commissaire européen chargé de la politique étrangère. Mais je rappelle que, depuis cinq ans, des milliers de Syriens musulmans et chrétiens, femmes, hommes et enfants, sont tués et qu’il n’y a que de larmes pour eux et beaucoup de discours".
(source : Chrétiens orientaux)

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