Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 4 au 6 avril 2016 (semaine 14)
 


- 6 avril 2016
- RD Congo
ENQUÊTE SUR LES MASSACRES DANS LE NORD-EST

Le
gouvernement et l’ONU ouvrent sur les massacres perpétrés dans le nord-est, depuis octobre 2014, aux environs de la ville de Beni, où plus de cinq cent personnes ont été tuées et des dizaines de milliers ont fui leurs foyers.

Selon les recherches du "Réseau Paix pour le Congo", et celles du "Groupe d’étude sur le Congo (GEC)", la responsabilité des massacres ne peut pas être attribuée seulement aux ADF (Armée du Seigneur), « au lieu d’être un groupe islamiste étranger motivé par la vengeance, a tissé des liens forts avec les milices et des groupes d’intérêts locaux.

En plus même des commandants qui appartiennent strictement aux ADF, certains membres des "Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), des anciens du Mouvement de libération (RDC–K/ML), ainsi que des membres des milices communautaires sont aussi intervenus dans les attaques contre la population civile ».

« Nous ne pouvons pas nous prononcer sur les chaînes de commandement ou sur les motivations de ces groupes, mais il est clair que le gouvernement congolais et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) n’ont pas fait les efforts suffisants pour répondre à cette crise et ont mal identifié l’ennemi.

Souvent, bien qu’ayant perdu des centaines de soldats dans les opérations contre les ADF qui ont eu lieu avant juillet 2014, les FARDC" n’ont pas réagi à temps pour protéger la population pendant et après les événements, un manque d’initiative que l’on reproche aussi à la MONUSCO. Les enquêteurs ont relevé des cas où il existe de nombreuses preuves indiquant que des membres des FARDC ont activement participé aux massacres.

« La gravité de la situation exige plusieurs investigations » affirme le "Réseau Paix pour le Congo", selon lequel « il faut que la justice militaire nomme une commission d’enquête spéciale, dirigée par un procureur militaire haut gradé, et qui soit mandatée pour enquêter sur les massacres perpétrés depuis octobre 2014.

Enfin, il faut que les autres institutions nationales assument pleinement leur rôle de supervision, en particulier les commissions de défense et de sécurité du Sénat et de l’Assemblée nationale ». (source
: Fides)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil