- 9 avril 2016
DISCERNEMENT, SYNODALITÉ ET COLLÉGIALITÉ

Comment faire, pour tenir compte à la fois de l’accueil large des différentes réalités et du message moral plus strict de l’Église ? La question a traversé les débats des deux assemblées synodales sur la famille, et traverse "Amoris loetitia".

Pour trouver un consensus, une réponse est d'approfondir la question de la synodalité dans l’Église, thème récurrent dans la pensée du Pape François depuis son élection, et se retrouve en récurrence, dans "Amoris loetitia".

« Nous devons avancer sur cette voie de la synodalité, grandir en harmonie avec le service de la primauté », lançait-il le 29 juin 2013 lors de la Saint-Pierre-Saint-Paul, l’une des grandes fêtes de la papauté. « Le chemin de la synodalité est justement le chemin que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire », ajoutera-t-il le 17 octobre dernier devant les participants du Synode, justement à l’occasion du 50ème anniversaire de l’institution synodale.

Déjà, dans sa précédente exhortation "Evangelii gaudium", le Pape François soulignait la nécessité d’une « décentralisation salutaire » dans l’Église. « Je ne crois pas, écrivait-il, qu’on doive attendre du magistère papal une parole définitive ou complète sur toutes les questions qui concernent l’Église et le monde.

Il n’est pas opportun que le pape remplace les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se présentent sur leurs territoires. » Ainsi, si, comme le rappelle la lettre récemment envoyée aux évêques par le secrétariat général du Synode, « la question n’est pas de changer la doctrine, mais d’inculturer les principes généraux afin qu’ils puissent être compris et mis en pratique ».

" Amoris laetitia" fait appel au « discernement » des évêques pour apprécier les situations difficiles liées à la famille.(source : News.va)

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