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du 7 au 9 avril 2016 (semaine 14)
 


- 9 avril 2016
- France
LES SANCTUAIRES SONT DES PÔLES SPIRITUELS

Depuis quelques années, les sanctuaires et lieux de pèlerinage connaissent une renaissance, souvent liée à la volonté de l’évêque.

Face à une évolution de la demande spirituelle, en dehors de la messe dominicale, les responsables de sanctuaires cherchent à rejoindre les fidèles en aménageant les lieux et en diversifiant les activités.

« En France, il y a près d'un millier de sanctuaires ! », constate le P. Laurent Tournier, directeur de l’Association des recteurs de sanctuaires. Des petits, des grands, des mariaux, des lieux de naissance de grands saints, ou autres. Certains attirent des foules du monde entier, comme la rue du Bac à Paris ou le Mont-Saint-Michel, et Lourdes.

Pourtant, les chiffres pourraient faire penser à un certain essoufflement. « À Lourdes, on estime qu’il y a 10 % de visiteurs en moins depuis 2008, date des 150 ans des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous et de la visite de Benoît XVI », indique Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, qui évoque notamment la crise économique. « Les Italiens viennent beaucoup moins. Or ils représentaient un gros contingent. »

Mais dans le même temps, l'on observe depuis une dizaine d’années la renaissance de plusieurs lieux de pèlerinages et sanctuaires locaux.

Ils sont nombreux à avoir récemment (re)découvert Rocamadour, ce joyau du Quercy. Dans les Hautes-Alpes, le sanctuaire de Notre-Dame du Laus connaît lui aussi une vitalité retrouvée. « Depuis une vingtaine d’années, on sent un véritable renouveau », confirme le P. Ludovic Frère, son recteur.

Ces démarches vers les sanctuaires répondent à un besoin croissant de nouveaux « pôles spirituels ». « Autrefois, les sanctuaires étaient perçus comme des lieux de piété et respectés comme tels. On venait y prier le chapelet, se confier à Marie. Mais certains pouvaient aussi les regarder avec une certaine condescendance », souligne le P. Frère.

« Aujourd’hui, les gens sont à la recherche de lieux nouveaux pour s’extraire de leur quotidien : les sanctuaires remplissent ce rôle, car ils offrent des liturgies qui nourrissent et la garantie de la présence d’un prêtre ou d’une religieuse, en tout cas de quelqu’un à l’écoute. »

Conscients du fort potentiel attractif d’un sanctuaire, des projets de renaissance voient le jour un peu partout en France : à Ars, le P. Patrice Chocholski veut « dépoussiérer » l’image du célèbre curé. A Notre-Dame de Liesse, à Saint-Quentin (Aisne), les locaux ont été rénovés tandis qu’à Cotignac (Var), le pèlerinage des pères de famille a contribué à relancer le lieu.

Face à une demande de spiritualité qui évolue, mais aussi dans une optique d’évangélisation, l'équipe animatrice cherche à rassembler autour de lieux et de figures évocateurs. (source
: .CEF)

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