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du 14 au 17 avril 2016 (semaine 15)
 


- 17 avril 2016
- Brésil
LES ÉVÊQUES APPELLENT LA POPULATION AU CALME

Le 14 avril, à quelques jours du vote du Congrès qui pourrait entraîner la destitution de la présidente Dilma Rousseff, l’épiscopat a appellé la population au calme et "à une lutte sans faille contre la corruption dans le pays".

Ce vote concerne 200 millions d'électeurs et se déroulera le 17 avril.

Rappelant que le Brésil vivait, depuis la fin de la dictature (1964-1984) la plus longue période de démocratie de son histoire républicaine, les responsables de la CNBB, ont souligné que le pays était de nouveau confronté à une conjoncture extrêmement difficile, nourrie notamment par des scandales de corruption sans précédent.

" Il est vrai que des scandales de cette nature ne sont pas nouveaux. Mais, souligne le communiqué, les révélations actuelles ont un impact dévastateur, notamment parce que les montants évoqués dépassent l’entendement pour une majorité de la population. Des chefs d’entreprise, des politiques, des fonctionnaires publics sont impliqués dans un système qui, en plus d’être immoral et criminel, atteint des sommes colossales".

" Nous attendons des instances compétentes qu’elles respectent les obligations juridiques d’un État démocratique de droit", a relevé la CNBB. Une inquiétude qui donne encore plus de poids aux revendications de la CNBB et d’autres acteurs de la société civile, pour une réforme politique.

" Car qui paye pour la corruption?" s’interrogent les évêques. "Les pauvres sans aucun doute, 'les martyres de la corruption', comme l’a évoqué le Pape François". Les évêques réaffirment également que "comme pasteurs, nous sommes solidaires des souffrances du peuple".

" La crise actuelle met en évidence la nécessité d’une authentique et profonde réforme politique, soulignent les évêques brésiliens. Cette réforme doit assurer une réelle participation populaire, favoriser l’indépendance des pouvoirs de la République, restaurer la crédibilité des institutions, garantir la gouvernabilité et garantir les droits sociaux".

L ’épiscopat brésilien demande " au peuple brésilien à préserver les valeurs de cohabitation démocratique, de respect de son prochain, de tolérance et de pluralisme, en promouvant le débat politique avec sérénité.

" Il faut croire dans le dialogue, dans la sagesse du peuple brésilien et dans le discernement des responsables pour trouver les chemins qui garantissent le dépassement de la crise actuelle et la préservation de la paix dans notre pays", conclut le communiqué. (source
: cath.ch)

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