- 13 avril 2016 - Vietnam
LA SITUATION RELIGIEUSE AU VIETNAM
Un
ambassadeur itinérant des Etats-Unis pour la liberté religieuse dans le monde, David Saperstein, a effectué un voyage en Thaïlande et au Vietnam, du 24 au 25 mars, où il a rencontré des membres des communautés religieuses.
Du 26 au 31 mars, il a poursuivi sa visite au Vietnam où il s’est entretenu également avec des membres du gouvernement et diverses personnalités du monde religieux et de la société civile. A l’issue de son voyage, l’envoyé des Etats-Unis s’est entretenu avec un journaliste de Radio Free Asia.
Au Vietnam, il a pris contact avec les dirigeants religieux du pays, ainsi qu’avec des hauts fonctionnaires du gouvernement vietnamien.
Il a rencontré des réfugiés pour raison religieuse demandent asile à la Thaïlande. Il s’agissait de chrétiens et de musulmans. Parmi ces réfugiés se trouvaient des personnes appartenant à des communautés minoritaires du Vietnam.
La majorité de ces exilés a demandé le droit d’asile auprès du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies. Toutefois, durant la période – qui peut être longue – entre leur arrivée en Thaïlande et leur premier entretien avec cet organisme onusien, ils vivent souvent dans des conditions difficiles et dans la clandestinité.
« (…) Nous avons rencontré à Hanoi comme sur les Hauts Plateaux du centre, des dirigeants religieux et des responsables de « croyances » religieuses. Certains étaient reconnus et avaient été enregistrés auprès des autorités administratives ; d’autres non.
« Dans les villes et en de nombreux autres lieux, les responsables sont généralement d’accord pour reconnaître qu’il y a eu des améliorations successives de la situation religieuse. Des groupes n’ayant pas encore procédé à l’enregistrement peuvent cependant mener des activités religieuses. »
« Nous avons l’impression, a encore rapporté David Saperstein, que les choses vont dans le bon sens, même si chacun s’accorde à reconnaître que l’obligation de faire enregistrer les activités religieuses constitue un fardeau insupportable.
En effet, les responsables des diverses institutions religieuses doivent faire connaître aux autorités gouvernementales toutes les activités qu’ils envisagent d’accomplir, que ce soit une assemblée à l’église, une séance d’études, une ordination, etc. »
Cependant, d’après le représentant américain, les groupes religieux non enregistrés restent nombreux, en particulier au sein des minorités ethniques. C’est en leur sein que l’on enregistre le plus de menaces contre les personnes, de persécutions contre les communautés, d’interventions s’opposant même aux célébrations religieuses.
Le responsable de cette enquête des Etats-Unis sur la religion au Vietnam a ajouté qu’il avait pu contacter les diverses communautés religieuses sur lesquelles il voulait s’informer. Cependant, il signale aussi le cas de l’épouse du pasteur protestant Nguyên Cong Chinh condamné en 2011 à onze années de prison, qui a été empêchée par la police de rencontrer la délégation des Etats-Unis. Il a pu cependant la rencontrer personnellement bien que sous la surveillance de la police. (source : cath.ch)
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