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du 25 au 27 avril 2016 (semaine 17)
 


- 27 avril 2016
-Suisse
HORS DE L'ÉGLISE, LE TOUT-PUISSANT A LA COTE

En Suisse, la vie spirituelle et religieuse se cultive avec éclectisme et au féminin, selon les résultats de l’enquête de l’Office fédéral de la statistique sur la langue, la religion et la culture 2014 publiée la semaine dernière.

Les institutions traditionnelles ne font plus référence que lors des grands événements, et par ailleurs, laésertion des églises ne signifie pas abandon de la foi. C’est ce que prouve pour la première fois et à large échelle l’étude de l’OFS.

Un premier chiffre pour le démontrer : près d’une personne sur deux affirme croire en un Dieu unique, et une sur quatre en une sorte de puissance supérieure. Ce alors qu’un cinquième de la population (22%) se dit sans confession.

«Croyances, pratiques et appartenances ne sont plus forcément liées. Ce que nous pressentions est confirmé par cette étude», relève Irene Becci Terrier, professeure assistante à l’Observatoire des religions en Suisse et à l’Université de Lausanne

Parmi les personnes qui ne se reconnaissent dans aucune institution, une sur dix affirme croire en un Dieu unique et près d’un tiers en une puissance supérieure. Ils sont 29% à affirmer l’existence d’une vie après la mort. Ainsi, la spiritualité tient toujours une place prépondérante. Elle est d’ailleurs reconnue comme une ressource vitale par 56% des personnes interrogées tandis que 47% l’estiment importante face à la maladie, et 47% dans l’éducation des enfants.

Cette spiritualité est particulièrement diversifiée au sein même des Eglises. Un cinquième des catholiques et près d’un tiers des protestants s’identifient à la croyance en une sorte de puissance supérieure et non en le monothéisme strict, porté principalement par les communautés évangéliques et les musulmans (la croyance en un seul Dieu est affirmée par 92% et 90% des personnes rattachées à ces communautés).

La croyance et l’appartenance ne vont ainsi plus forcément de pair, Les deux tiers des personnes interrogées s’est rendue au maximum 5 fois dans l’année dans un lieu de culte pour y suivre un service religieux collectif. Et parmi celles et ceux qui ont mis les pieds à l’église entre une et cinq fois au cours des douze derniers mois, l’écrasante majorité (87%) l’a fait à l’occasion d’un mariage, d’un enterrement ou d’un baptême.

Cette désaffection ne touche pas que les lieux de culte chrétiens. Ainsi,en Suisse, près d’un musulman sur deux (46%) n’a participé à aucun service religieux collectif au cours des douze derniers mois, un chiffre qui va à l’encontre de bien des idées reçues sur la supposée religiosité de cette communauté.

Ce qui ne s’exprime pas qu’à travers l’absence à la mosquée: les musulmans sont proportionnellement plus nombreux (40%) à n’avoir jamais prié au cours des douze derniers mois que les protestants (34%) et les catholiques (26%).

Chez les communautés évangéliques, c’est tout le contraire. Près des trois quarts de ces croyants suivent un office religieux au moins une fois par semaine, un tiers prie plusieurs fois par jour et la moitié tous les jours, ou presque.

Enfin, la spiritualité et la religion sont davantage investies par les femmes: elles sont 35% à prier tous les jours ou presque, contre 20% des hommes. Les chiffres de l’OFS montrent également qu’elles croient davantage en l’existence des anges, du don de guérison et de voyance et qu’elles pratiquent davantage des exercices spirituels. (source
: Protestinfo) (

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