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du 27 au 30 avril 2016 (semaine 17)
 


- 30 avril 2016
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L'AMÉRIQUE LATINE EST À L'HEURE DES LAÏCS

Dans la vie des peuples latino-américains, « il est l'heure des laïcs », mais « il semble que l'horloge se soit arrêtée » : c'est ce qu'écrit le Pape dans une lettre au cardinal Marc Ouellet, président de la Commission pontificale pour l'Amérique.

Cette lettre recueille et approfondit les réflexions de l'assemblée plénière de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, présidée par le cardinal en mars dernier, sur le thème de l'«engagement des laïcs dans la vie publique ». Un thème qui, selon les termes du Pape, exige des pasteurs la capacité de « mieux servir le saint peuple fidèle de Dieu », en évitant le risque de théorisations confinées à « de jolies phrases qui ne réussissent pas à soutenir la vie de nos communautés ».

« Regarder le peuple de Dieu est rappeler que nous faisons tous notre entrée dans l'Eglise en tant que laïcs », affirme le Pape en rappelant que « personne n'a été baptisé ni prêtre ni évêque ».

Il découle de cela que l'Eglise ne peut être considérée comme « une élite des prêtres, des personnes consacrées, des évêques » : une déformation qui, selon le Pape, alimente la tentation du « cléricalisme » et provoque l'étouffement de ce « feu prophétique dont l'Eglise tout entière est appelée à rendre témoignage ».

L'Église n'est pas le monopole des clercs.

Le Souverain Pontife révèle qu'en Amérique latine, la « pastorale populaire », a représenté « l'un des quelques espaces dans lesquels le peuple de Dieu a été libre de l'influence du cléricalisme ».

Et il souligne que « la foi de notre peuple, ses orientations, recherches, désirs, besoins, finissent par nous manifester une présence authentique de l'Esprit ».

En ce sens, l'on doit encourager la présence des laïcs dans la vie publique : cela « suppose – répète le Pape – de nous engager parmi notre peuple et, avec notre peuple, soutenir la foi et son espérance ». Avec la conscience que le laïc engagé n'est pas seulement celui qui travaille « dans des choses avec des prêtres » mais qu'il est aussi à plein titre « le croyant qui bien souvent, brûle son espérance dans la lutte quotidienne pour vivre sa foi dans le monde et ses frères».

« Il est illogique voire impossible, affirme le Pape, de penser que nous, comme pasteurs, devrions avoir le monopole des solutions pour les défis multiples que la vie contemporaine nous présente. Au contraire, nous devons être du côté de notre peuple, en l'accompagnant dans ses recherches et en stimulant cette imagination capable de répondre à la problématique actuelle ». (source
: VIS)

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