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du 1 au 4 mai 2016 (semaine 18)
 


- 4 mai 2016
- Allemagne
LES JEUNES ET LA FOI, LA PRATIQUE ET LEUR RELIGIOSITÉ

Comme tous les quatre ans la « Sinus-Jugendstudie »a publié le 26 avril son rapport qui révèle entre autres les relations que peuvent avoir les jeunes avec la foi et la religiosité.

Ce rapport n’est pas un sondage. Il n’est pas question de pourcentages. C’est le résultat de discussions approfondies avec 72 jeunes âgés entre 14 et 17 ans sur des thèmes comme l’amour, la foi, la protection de l’environnement, la fuite ou l’asile. Ils ont été sélectionnés de telle sorte qu’il y ait une égalité non seulement entre les sexes mais aussi le lieu de résidence, la formation scolaire ou l’expérience migratoire.

Parmi les cinq initiateurs de cette étude il y a deux organismes d’Eglise : la section de l’aumônerie de la conférence épiscopale et l’union de la jeunesse catholique d’Allemagne. D’où l’intérêt des chapitres consacrés à ce qui concerne foi et religion.

Première constatation : sont en augmentation, les communautés religieuses auxquelles s'intéressent les jeunes, l’Islam comme d’autres formes de spiritualité qui ne sont pas forcément liées à une religion. Ce qui unit tous ces jeunes – 14 des 72 sont musulmans – c’est la tolérance religieuse et le refus de la violence, ce qui se remarque surtout face à l’Islam radical.

Même s’ils ne forment pas un groupe homogène, ils ont un sentiment d’union. C’est remarquable dans le cas des jeunes immigrants qui se sentent pour beaucoup d’entre eux chez eux en Allemagne. Pour les responsables de l’étude, l’Allemagne, a pu gérer ce problème mieux que d’autres et notamment la France.

Autre constatation : les jeunes veulent des valeurs qui leur soient communes, un besoin d’être reconnu, accepté et protégé. C’est un rôle que peuvent jouer les religions, même ceux qui ne font pas partie d’une communauté religieuse reconnaissent à la religion la possibilité de donner un sens et une orientation à leur vie.

Si même les jeunes chrétiens sont sceptiques face aux communautés religieuses organisées, tous accepte l’Eglise quand elle est représentée par un témoin de la foi. Dans ce sens – estiment toujours les responsables de l’étude – ce que fait le pape François doit influer en ce sens. Et ces témoins de la foi les incitent à ne pas quitter les Eglises.

Au contraire « l’Eglise peut être une grandeur respectable à laquelle il veulent appartenir » pour reprendre les termes d’une des responsables de l’aumônerie au sein de la conférence épiscopale, Bianca Mohr.

Enfin le thème de la pratique religieuse. En un mot elle n’est pas d’actualité pour les jeunes. Elle est remisée aux occasions exceptionnelles de fêtes chrétiennes ou musulmanes et aussi aux étapes importantes de la vie : confirmation, mariage. Cette pratique prend généralement la forme de la prière, surtout au moment des situations de crise.

Cette étude est pour le président de l’union de la jeunesse catholique d’Allemagne, un encouragement à aller plus prêt des jeunes, de les « prendre » dans leur cadre de vie et de les accompagner. C’est surtout essentiel quand les jeunes sont pessimistes face à la vie. (source : KNA)

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