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du 1 au 4 mai 2016 (semaine 18)
 


- 4 mai 2016
- Autriche
L’EGLISE ET LE MUR ANTI-IMMIGRANTS

La décision de l’évêque d’Eisenstadt près de la frontière hongroise de dire « non » au gouvernement qui veut faire passer un mur anti-immigrants sur des terrains appartenant à l’Eglise a suscité des réactions diverses.

« J’ai tout reçu : des lettres d’amour et des lettres me maudissant » a déclaré Mgr Ägidius Zsifkovics dans une interview publiée par le journal « Tageszeitung Kurier » le 23 avril.

Ce qui l’a frappé, c’est que les réponses saluant son geste venaient en grande partie de ceux qui se sont éloignés de l’Eglise. Par contre « de nombreux chrétiens ont utilisé un vocabulaire qui en dit long sur notre société ».

Celui qui est précisément en charge des problèmes migratoires au sein de la conférence épiscopale est resté ferme dans sa détermination. Il n’est pas question que cette séparation passe par des propriétés de l’Eglise : « Nous sommes au 21ème siècle, alors je me refuse avec toutes les fibres de mon corps d’accepter qu’on érige une telle séparation ». Il a rappelé le rideau de fer et ce qui se passait aux points de passage et il ne voudrait pas que cela se renouvelle.

« Cela fait longtemps que je rappelle que la Sainte Famille était une famille de réfugiés. Celui qui ne comprend pas cela passe à côté de ce qui fait un chrétien ».

Le porte parole du diocèse d’Eisenstadt, Dominique Orieschnig, a estimé qu’ériger une telle barrière était « en contradiction avec l’esprit de l’Evangile ».

Mais par ailleurs le diocèse a accueilli nombres de demandeurs de protection, des enfants, des femmes, des vieillards etc. Dans la mesure du possible, ils ont reçu aide, solidarité et assistance, alors « dans la situation actuelle, ce serait pervers que de laisser s’implanter sur des terrains d’Eglise une telle barrière ».

Il ya eu « des réactions de soi-disant catholiques qui se sont exprimé de manière très peu chrétienne » a déclaré le porte-parole du diocèse. Il comprend les craintes et les soucis des gens, mais aussi il estime que ce n’est pas un signe chrétien que de répondre angoisses par des clôtures ou des barrières. Il y a d’autres réponses. (source
: KNA)

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