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du 12 au 15 mai 2016 (semaine 19)
 


- 15 mai 2016 -Chine
LES ÉVÊQUES ET LE DIALOGUE AVEC LE SAINT-SIÈGE

Le
dialogue avec la Chine est « un long chemin qui a connu des hauts et des bas, qui n’est pas encore conclu et qui s’achèvera quand Dieu le voudra », déclare Anthony Lam Sui-ki.

L ’existence de pourparlers entre la Chine populaire et le Saint-Siège. Même si rien ne filtre du contenu de ces pourparlers, mais on peut imaginer qu’il y est question du mode de nomination des évêques de l’Eglise de Chine.

Une interrogation surgit à ce stade : de quoi parle-t-on précisément ? Sait-on combien d’évêques catholiques sont actifs en Chine populaire ? Sait-on seulement combien il y a de sièges épiscopaux en Chine continentale ?

Pour toute Eglise « normale », la réponse à ces questions se trouverait dans l’Annuario Pontificio, l’Annuaire Pontifical publié chaque année par le bureau central de statistiques du Saint-Siège ; il contient de manière détaillée toutes les informations concernant l’administration de l’Eglise catholique. A la rubrique ‘Chine’, cet annuaire est cependant muet ou presque, un silence qui reflète la complexité de la situation de l’Eglise qui est en Chine.

Fort heureusement, cependant, le diocèse de Hongkong entretient le Holy Spirit Study Center, un centre d’études sur l’Eglise qui est en Chine continentale. L’Eglise de Chine continentale compte 110 évêques. Parmi eux, 99 exercent effectivement leur ministère, et les treize autres non. « Ceux qui n’exercent pas leur ministère sont ceux qui sont à la retraite ou qui ont été contraints à se retirer ».

Dans une Eglise « normale », conformément au droit canon, les évêques remettent au Saint-Père leur démission une fois atteint l’âge de 75 ans, à charge pour ce dernier d’accepter leur démission ou de les maintenir en poste. En Chine, il est d’usage que les évêques restent en poste jusqu’à leur mort, l’Eglise de Chine ne pouvant pas entretenir de relations publiques normales avec le Saint-Père.

Pékin considère en effet que l’Eglise catholique de Chine est une Eglise « chinoise » et « indépendante » de tout pouvoir étranger. Malgré tout, une fois parvenus à un très grand âge – 90 ans et plus –, certains évêques sont diminués par la maladie et ne peuvent plus diriger leur diocèse.

Pour les autres, ceux qui « ont été contraints à se retirer », on peut penser que s’y trouvent l’évêque « clandestin » de Baoding, Mgr Su Zhimin, 84 ans, détenu au secret depuis dix-neuf ans, ainsi que l’évêque « clandestin » de Yixian, Mgr Shi Enxiang, 95 ans, dont l’annonce de la mort en détention a circulé début 2015 sans avoir jamais été confirmée depuis. Emprisonnés, ils sont tous deux empêchés de gouverner leurs diocèses respectifs.

Les 99 évêques actifs se répartissent entre 70 évêques « officiels » et 29 évêques « clandestins ». Il précise aussi que, par rapport à 2014, le groupe des évêques « officiels » a gagné 11 membres et celui des « clandestins » en a perdu 13. Pourtant, selon les données accessibles, l’année 2015 n’a vu que deux évêques seulement prendre possession de leur siège épiscopal, tous deux au sein des « officiels ».

Enfin, à l’urgence qui existe de nommer des évêques pour de nombreux diocèses actuellement vacants, s’ajoute la difficulté de compter, au sein du groupe des évêques « officiels », sept évêques illégitimes, car ordonnés sans avoir été nommés par le Pape. (source
: Mepasie)

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