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du 12 au 15 mai 2016 (semaine 19)
 



- 11 mai 2016
- Italie
L'ÉGLISE PARTAGÉE SUR L'ADOPTION DES UNIONS CIVILES

“Il existe une pluralité d’opinions au sein de l’Eglise catholique en Italie” sur l’adoption de la nouvelle loi créant une union civile pour les couples de même sexe, assure Sandro Carrara, président de la Mission catholique italienne à Lausanne.

Les médias catholiques de la Péninsule se positionnent néanmoins très négativement face à ce qu’ils considèrent comme une attaque contre la vision traditionnelle de la famille.

Les députés italiens ont voté, le 11 mai 2016, la confiance au gouvernement de Matteo Renzi sur la loi créant une union civile pour les couples de même sexe, dans le dernier grand pays d’Europe occidentale où les homosexuels n’avaient encore aucun statut.

La presse remarque qu’en comparaison des autres pays, les droits accordés aux couples de même sexe sont minimaux. Les avancées de la loi ont été revues à la baisse, après les protestations de l’Eglise catholique et d’une partie de la classe politique. Des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux laïcs et membres du clergé catholiques, s’étaient rassemblées le 30 janvier dernier à Rome, pour manifester contre “le mariage pour tous”.

La possibilité proposée de prime abord d’adoption des enfants naturels du conjoint, qui faisait problème en particulier pour les milieux catholiques, a ainsi été abandonnée. Cette réduction des ambitions initiales a provoqué le mécontentement des groupes de défense des homosexuels.

“C’est un jour sombre pour nous”, commente ainsi Fabrizio Azzolini, président de l’Association italienne des parents (AGE), sur le site de l’agence d’information de l’épiscopat transalpin SIR. Il considère que la mesure “ouvre un abîme de dangers économiques et sociaux”.

Luciano Moia, rédacteur en chef du quotidien "Avvenire", réalise le 12 mai une critique en règle de la nouvelle loi, pointant ses “ambiguïtés” et ses lacunes, notamment au niveau juridique. Il s’inquiète, entre autres, qu’un magistrat puisse désormais ne plus être en mesure, pour motif de conscience, de refuser d’officialiser l’union de deux personnes de même sexe.

Des membres de la hiérarchie de l’Eglise se sont également exprimés, même si la Conférence épiscopale italienne n’a pas encore réagi. Mgr Michele Pennisi, archevêque de Monreale, en Sicile, a notamment parlé d’une “loi injuste”, signe d’un “fascisme rampant”. (source
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