-18 mai 2016 -
ON NE PEUT LES RENVOYER DANS LES PAYS DU MAGHREB

La Caritas catholique et la Diaconie protestante allemandes dénoncent la décision du Parlement de considérer les pays du Maghreb comme suffisamment sûrs pour refuser à leurs ressortissants le droit d’asile politique.

Le 12 mai le Bundestag terminait son examen des états politiquement sûrs en incluant dans la liste la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Cette décision devrait être examinée par le Conseil Fédéral à la mi-juin.

Devant les critiques émises par l’opposition et par certaines associations, le ministre de l’intérieur, Thomas de Maiziere, a voulu être rassurant en assurant que l’Allemagne restera fidèle  à ses responsabilités. « Mais, a-t-il déclaré, vouloir aider implique aussi de dire non, là où une aide humanitaire n’est pas nécessaire ».

Les associations caritatives voient dans cette décision une atteinte à la base même du droit d’asile, le droit à un examen individuel de la demande. Inclure ces trois pays dans la liste des pays dont les ressortissants peuvent plus facilement en être privés, n’a qu’un seul but, désengorger les bureaux compétents.

La notion même de pays sûrs est rejeté par le président de la Caritas allemande , Peter Neher. Il y a le danger de ne plus laisser la place à des examens individuels des demandes d’asile.

Au Parlement, l’opposition souligne que dans les pays de Maghreb il ya d’importantes atteintes aux droits de l’homme. Ulla Jelpke, porte-parole de la gauche, a rappelé qu’on y pratique la torture, que les homosexuels y sont poursuivis, que les femmes y sont peu protégées des attaques sexuelles. (source : KNA)

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