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du 19 au 21 mai 2016 (semaine 20)
 


- 21 mai 2016
- Mali
LES CHRÉTIENS SE REGROUPENT AU CENTRE DU PAYS

Les catholiques qui ont dû fuir le nord du Mali en 2012, ne peuvent pas y rentrer. L'insécurité y demeure contre eux. Au centre du pays, leur nombre s'est fortement accru, explique le P. Germain Arama, prêtre dans le diocèse de Mopti.

Ceux qui restent sont des expatriés: Casques Bleus, Togolais, Ivoiriens, militaires français et soldats de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au Mali).

Les autres sont partis. Il y avait des Missionnaires d’Afrique à Gao et des religieuses qui ont quitté le Mali ou résident à Bamako. Les catholiques maliens qui restent au nord travaillent dans l’administration ou enseignent. Ils sont peu nombreux.

L’Église ne s’est réinstallée ni à Gao, ni à Tombouctou. Chrétien ou pas, on peut tous être frappé, alors au nord, toute pastorale est suspendue. Le seul prêtre qui y célèbre de temps en temps vient soit en avion, encadré par des militaires, soit en voiture, il lui faut alors une journée de route.

Plus au centre et au sud, dans le diocèse de Mopti, il existe une progression du nombre de catholiques et des sacrements donnés. 1.400 baptêmes ont été célébrés en 2015, contre 660 à 700 en 2012, ainsi que 674 confirmations, presque autant de premières communions et 140 mariages.

De nombreux Maliens issus des religions traditionnelles se convertissent au catholicisme. Voyant ce que font les chrétiens pour les autres, les gens sont convaincus que c’est la bonne voie.

" Dans mon diocèse, dit le P. Arama, on compte à peu près 30 prêtres dont cinq jeunes qui ont été ordonnés l’année dernière. Si tout va bien, quatre autres le seront dans les deux prochaines années. Ils sont huit au grand séminaire. Malheureusement, il y a encore du travail dans certaines régions ; des zones ne comptent que quatre prêtres pour 250 paroisses ou chapelles-églises !

" Le principal défi à relever pour l’Église catholique au Mali est la réconciliation. Les chrétiens et les musulmans ont perdu des parents. Il y a eu tellement de complots! Les gens doivent vraiment de se réconcilier. Si nous, chrétiens, voulons une paix durable, nous devons passer par cette réconciliation. C’est inévitable". (source
: cath.ch)

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