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du 19 au 21 mai 2016 (semaine 20)
 


- 21 mai 2016

LE PAPE ÉVOQUE LA FIGURE DU PRÊTRE

À l’occasion de l’ouverture de la 69ème Assemblée générale de la Conférence épiscopale italienne (CEI), le 16 mai au Vatican, le Pape a centré son discours d’introduction aux travaux par une réflexion sur la figure du prêtre en trois axes.

« Qu’est-ce qui rend savoureuse la vie d’un prêtre ? », « pour qui et pourquoi s’engage-t-il dans son service ? » et « quelle est la raison ultime de son service » ?

Il a pointé « un monde et une société qui évoluent, où les traditions ont changé, et qui fait peu de place à notre frère ». Dans ce contexte, a-t-il affirmé, « le prêtre est tout d’abord comme Moïse ».

Il « a laissé les flammes brûler ses ambitions de carrière et de pouvoir. Il a dressé un bûcher pour y jeter la tentation de s’interpréter comme un « dévot » qui se réfugie dans un intimisme religieux qui n’a rien de spirituel. »

Autre travers dénoncé par le Pape devant les évêques italiens  : la bureaucratie. « Notre prêtre n’est pas un bureaucrate ou un fonctionnaire anonyme de l’institution ; il n’est pas réservé à un rôle d’employé, il n’est pas motivé par des critères d’efficacité ».

Le prêtre « ne cherche pas des assurances terrestres ou des titres honorifiques qui poussent à compter sur les hommes : dans son ministère, il ne demande rien qui aille au-delà d’un réel besoin ; il ne se préoccupe pas non plus de se lier aux personnes qui lui sont confiées.

« Son style de vie simple et essentiel, toujours disponible, poursuit le Pape, le présente comme quelqu’un de crédible aux yeux des gens et le rapproche des humbles, dans une charité pastorale qui nous rend libres et solidaires. Serviteur de la vie, il marche avec le cœur et au pas des pauvres ; il s’enrichit de leur fréquentation. C’est un homme de paix et de réconciliation, attentif à diffuser le bien avec la même passion avec laquelle les autres prennent soin de leurs intérêts. »

Comme il l’a répété à de maintes reprises depuis son élection, le Pape fustige « la mondanité spirituelle qui corrompt » ainsi que toute forme de « compromise et de mesquinerie ».

À sa deuxième question, le pape François répond par l’appartenance à l’Église, « le sel de la vie du prêtre ». C’est elle qui fait de la « communion, vécue avec les laïcs dans des rapports qui sachent valoriser leur participation », le trait distinctif de cette vie.

Quant à la gestion des structures et des biens économiques, il recommande : « Évitez de vous enfermer dans une pastorale de la conservation qui fasse obstacle à la nouveauté pérenne de l’Esprit Saint ».

Enfin, le Pape a incité les prêtres à s’investir pleinement. « Qu’ils sont tristes ceux qui dans la vie sont toujours un peu à moitié, avec le pied levé. Ils calculent, ils soupèsent, ils ne risquent rien par peur de se perdre. Notre presbytérat, au contraire, avec ses limites, se vit à fond. » (source
: News.va)

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