- 28 mai 2016 - Nigeria
LA FAMILLE AFRICAINE AUJOURD'HUI

Au cours d’un voyage au Nigeria, Mgr Vincenzo Paglia, a longuement interrogé les évêques nigerians sur les défis des familles africaines d’aujourd’hui. « Quelle est la voie africaine pour répondre à ces questions cruciales ? »,

Le président du Conseil pontifical pour la famille était venu présenter aux évêques nigérians l’exhortation apostolique post-synodale sur la famille « Amoris Laetitia ».

« Les menaces qui pèsent sur la famille aujourd’hui en Afrique sont légion : la dissolution des mœurs, les atteintes à l’unicité du mariage ; le relâchement des liens entre les membres de la famille ; la prolifération des unions de fait, mais aussi la misère, le chômage croissant qui ne permettent pas aux parents d’assumer convenablement leurs responsabilités. »

Lors de cette visite effectuée du 5 au 9 mai qui l’a mené notamment à Owerri, Lagos et Abuja,Mgr Paglia s’est interrogé sur la manière d’appliquer les réflexions du Pape concernant le continent.

« La considération de la femme dans la société africaine, la violence et l’oppression à son égard restent encore des questions controversées », a-t-il souligné. Avant d’estimer qu’il fallait que l’Église aide les hommes « à être de bons maris et de meilleurs pères » : « Comment soutenir les hommes africains à assumer pleinement leurs responsabilités qui découlent de la prise en charge parentale ? »

Abordant la question de l’éducation des enfants, il a encouragé toute l’Afrique, à « aider les parents à trouver une voie pour éduquer leurs enfants à la maturité dans un contexte de modernité et de mondialisation ».

Le responsable romain a beaucoup insisté sur la « transformation profonde et rapide » que traverse actuellement la société africaine. « Il est inutile de regarder avec nostalgie le passé que certains voudraient aujourd’hui restaurer. », a-t-il averti. Certes, les rôles et les responsabilités de chacun étaient « plus sûrement définis », mais ils étaient aussi « plus oppressifs et vexatoires.»

Pour deux théologiens africains, le P. Nathanaël Soëdé et le P. Nicolas Djomo : « La décentralisation de l’Église est une nécessité pour l’Afrique. Le Pape nous encourage à poursuivre le travail d’inculturation »

Par ailleurs, lMgr Vegla a remis, au cours de ce voyage, une part de l’aide humanitaire promise par le Vatican à des familles de réfugiés vivant dans un camp à l’extérieur d’Abuja. Une somme remise au nom du Pape François, et en présence de l’archevêque d’Abuja, le cardinal John Onaiyekan, ainsi que de représentants musulmans. (source : News.va)

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