- 28 mai 2016 - Costa Rica
LE PAPE REÇOIT LE PRÉSIDENT DU COSTA-RICA

Le vendredi 27 mai, le Pape a reçu en audience le président Luis Guillermo Solis Rivera. Lors de leur entretien «cordial», ils ont évoqué les «bons rapports» qu’entretiennent le Saint-Siège et le Costa Rica, mais aussi les migrants et la drogue.

La contribution de l’Église, «en particulier dans le domaine de l’éducation, de la santé et de la promotion des valeurs humaines et spirituelles ainsi que dans le secteur caritatif», a été souligné et apprécié, affirme un communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège.

Lors de cet entretien, la question de la protection de la vie humaine a été abordée, ainsi que d’autres «problématiques d’actualité» telles que le narcotrafic ou les migrations.

A l’occasion de cette visite, 19 députés du Costa Rica, issus de sept des neuf partis politiques représentés au Congrès, ont adressé un appel au Saint-Père afin qu’il intervienne auprès du président Solis contre toute tentative de libéraliser l’IVG dans le pays.

Actuellement, seul l’avortement thérapeutique est dépénalisé en cas de danger pour la vie ou la santé de la mère. Une extension des exceptions est envisagée. Les élus signataires rappellent que le président Solis s’est publiquement présenté comme un catholique convaincu et souhaitent qu’il reste fidèle à sa foi religieuse.

Confronté à l’arrivée d’un grand nombre de migrants originaires de Cuba et de plusieurs pays africains qui entrent dans le pays depuis le Panama pour rejoindre les Etats Unis, le gouvernement a déclaré qu’il ne tolérerait plus les entrées en situation irrégulière. Les irréguliers et les sans-papiers seront placés en détention et expulsés.

Le 27 décembre 2015, le Pape avait profitait de l’Angélus pour appeler les pays d’Amérique centrale à trouver une solution au drame humain auquel étaient alors confrontés entre 5.000 et 7.000 migrants cubains, bloqués depuis plusieurs mois au Costa Rica.

« Ma pensée va en ce moment aux nombreux migrants cubains qui se trouvent en difficulté en Amérique centrale et dont certains sont victimes du trafic d'êtres humains», avait alors déclaré le Pape qui invitait «tous les pays de la région à renouveler avec générosité tous les efforts nécessaires pour trouver rapidement une solution à ce drame humanitaire.»

Finalement, les pays d’Amérique centrale s’étaient entendus au lendemain de cet appel pour permettre le départ des migrants vers les États-Unis.

Enfin, troisième dossier abordé : compte tenu de sa position géographique, le Costa Rica est un couloir de la drogue ; il a été classé par les Etats-Unis parmi les pays producteurs de drogues illicites et point de passage des stupéfiants. Des convois transitent par le Costa Rica depuis le sud du continent pour approvisionner le nord.

Ce phénomène inquiète les dirigeants du pays d’autant qu’il entretient les affrontements entre organisations criminelles pour s’approprier des parts de marché. Le Costa Rica a récemment demandé l’aide des Etats-Unis pour lutter contre le trafic de stupéfiants et freiner la montée de la violence. (source : News.va)

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