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du 2 au 5 juin 2016 (semaine 22)
 


- 5 juin 2016
-Chine
LES MILLIONS DE VICTIMES DE LA RÉVOLUTION CULTURELLE

Le 16 mai 1966, Mao Zedong lançait la « Grande Révolution culturelle prolétarienne », plongeant le pays dans plusieurs années de chaos, dont le nombre de victimes est aujourd’hui estimé entre 1,7 et 2 millions de personnes.

Seul le Quotidien du Peuple, journal officiel du Parti communiste chinois, s'est contentét, le 17 mai, de publier un éditorial engageant les Chinois à laisser l’histoire à l’histoire et à regarder vers l’avant, vers « un futur brillant » guidé par « le socialisme aux caractéristiques chinoises » et le président Xi Jinping.

Pour le Parti, la Révolution culturelle a été condamnée en 1981 lors du procès de la Bande des Quatre, sauvant ainsi l’héritage de Mao mais laissant les Chinois sans explication face à une période pourtant qualifiée de « décennie de la catastrophe ».

Quelques livres ont bien paru ces dernières années : "Enchaînés pour le Christ". "Journaux de martyrs dans la Chine de Mao" ou bien encore, dans un autre registre, "Dieu est rouge".

Nous ne pouvons pas oublier ces religieuses en habit contraintes à une « séance de lutte », ces sessions où, sous les accusations, les cris et souvent les coups de la foule, les adeptes des « Quatre vieilleries » (les vieilles idées, la vieille culture, les vieilles coutumes et les vieilles habitudes) doivent renoncer à ce quoi elles croient pour adopter la « pensée Mao Zedong ».

Le lendemain, les religieuses chinoises sont condamnées à vingt de prison et les religieuses étrangères à l’expulsion dans des conditions épouvantables.

Les églises ouvertes ne sont pas si nombreuses, mais elles sont une cible facile pour les Gardes rouges. Profanées, saccagées, elles sont fermées au culte, transformées en atelier. L’église, qui a été édifiée précisément là où se trouvait la chapelle construite par Matteo Ricci (1552-1610) à la fin de la dynastie des Ming (1368-1644), a été entièrement vidée de son mobilier et des objets religieux qui s’y trouvaient (statues, objets d’art, reliques, tabernacle, etc.), pour en faire un bucher.

Au nom du « Petit Livre rouge », le recueil des pensées de Mao, les Gardes rouges humilient, battent et torturent les enseignants, les écrivains, les cadres politiques des provinces et tous les adversaires au Parti communiste.

Ils forcent leurs victimes à faire d’interminables et épuisantes séances d’autocritique. Ils maltraitent tellement ces hommes et ces femmes que certains préfèrent se suicider.

En 1968, Mao Zedong, ramène à la soumission politique les adolescents qui sont allés bien trop loin. Pendant l’hiver, les Gardes rouges sont dissous et 20 millions de jeunes sont arrêtés et envoyés dans des camps de rééducation politique ou des institutions punitives.

La reprise de certaines villes par l’armée se transforme en véritable boucherie. Dans le sud de la Chine, les combats sont très violents. À Wuzhou, des bombardements au napalm détruisent la ville et font des milliers de victimes.

Il faudra attendre le mort du "Grand Timonier " le 9 septembre 1976 pour que s'achève cette folie de la Révolution culturelle. (source
: Mepasie)

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