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du 6 au 8 juin 2016 (semaine 23)
 


- 8 juin 2016
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LE PAPE ET LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS

Le vendredi 3 juin, le Pape François a participé au sommet des juges pour la lutte contre la traite et le crime organisé qui s'est tenu les 3 et 4 juin au Vatican à l’initiative de l’Académie pontificale des Sciences sociales.

Devant un parterre de magistrats et de juges venus du monde entier, le Pape s’est exprimé contre les maux qui affligent le plus les sociétés : les différentes formes d’esclavage, allant du trafic d’organes à la prostitution, en passant par le crime organisé et le trafic de drogue.

Ce thème avait déjà été abordé au sein même de la Casina Pio IV, dans les jardins du Vatican, lors de la rencontre le 2 décembre 2014 avec les chefs religieux des différentes religions et lors du sommet des maires des principales villes du monde le 21 juillet 2015.

Dans les deux cas, l’Académie pontificale avait exprimé sa volonté de « poursuivre l’éradication des nouvelles formes d’esclavage ».

« Parvenir à l’éradication des nouvelles formes d’esclavage », cela passe, explique le Pape, par des magistrats « libres » des différentes pressions auxquelles ils sont confrontés.

Cette lutte contre « le travail forcé, la prostitution, le trafic d’organes, le commerce de la drogue, la criminalité organisée », « vrais crimes contre l’humanité », et devant être reconnus comme tels par tous les « leaders religieux, politiques et sociaux, et traduits dans les lois nationales et internationales », cette lutte contre tous ces crimes « est un impératif moral pour toutes les nations membres de l’ONU ».

C’est dans « la figure du juge » que « la justice se reconnait comme le premier attribut de la société », souligne le Pape. C’est le point de départ en quelque sorte d’un vaste mouvement qui doit embrasser toute la société, « de haut en bas », des « périphéries au centre et vice et versa ». Sans ces juges, il n’y a « ni ordre, ni développement durable et intégral, ni même de paix sociale ».

Dans la déclaration finale adoptée, le samedi 4 juin, par les participants à la fin des travaux, le trafic d'êtres humains, le travail forcé, la prostitution, le trafic d'organes, le crime organisé sont définis comme des crimes contre l'humanité.

Dix recommandations sont faites aux États, les appelant notamment à mobiliser des ressources pour faire condamner en justice davantage de trafiquants, à allouer les fonds illégaux saisis à la réhabilitation des victimes, à accorder à celles-ci une aide légale, une protection et une assistance médicale, et à poursuivre les réseaux de prostitution. (source
: News.va)

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