- 8 juin 2016 - France
EMMAUS ET LE "MARCHÉ EN LIGNE"

À l'occasion de son salon annuel, le dimanche 5 juin, le mouvement Emmaûs a présenté sa « place dans le "marché en ligne » Labelemmaus.co censée rivaliser avec les géants de " l'e-commerce."

Emmaus, fondé par l'abbé Pierre au service des plus pauvres et des marginaux, a présenté à " Paris Event Center de Paris la Villette -, l'un des projets les plus décisifs pour son avenir: "Labelemmaus.co".

C'est David contre Goliath. D'un côté, "Leboncoin.fr " et ses 25 millions de petites annonces en ligne, qui, sous ses faux airs de site improvisé, est le champion incontesté de la revente d'objets sur Internet en France.

De l'autre, Emmaüs, un challenger de taille avec ses 350 bric-à-brac et friperies solidaires répartis sur tout le territoire, mais qui ne s'est encore jamais illustré dans la catégorie « e-commerce ». Ce site, qui a nécessité de gros moyens, sera effectif en octobre prochain. Il a été conçu pour prendre sa place au milieu des mastodontes du secteur.

En particulier ," Leboncoin.fr." qui se contente de mettre en relation les vendeurs et les acheteurs, moyennant finance. Il n'en sera pas ainsi pour les internautes de Labelemmaus,co .

" Pressentant une bonne affaire : «Amazon, Gdiscount, Price-minister..." ont tous proposé de nous héberger, c'est bien le signe que notre image est positive, attractive, et que nous avons notre carte à jouer avec notre marque, sans trahir qui nous sommes», souligne Maud Sarda, chargée du projet qui pilote ce dossier.

Emmaüs tient bon sur ses principes: les objets continueront à être donnés par les particuliers, réparés par des exclus, et revendus dans l'unique but de financer l'activité de l'association auprès des plus pauvres et des exclus de la société..

Sur ce point, elle se distingue d'ailleurs d'autres acteurs émergents comme "cestbonesprit.fr " où une partie seulement de la revente est reversée aux associations.

Emmaüs a monté un plan sur cinq ans. D'ici à 2017, il veut récolter 500.000 € de la revente d'objets en ligne grâce à une vingtaine d'équipes locales, ce oui correspond à son investissement de départ car, our monter son projet, Emmaüs a dû créer une structure.

Rappelons que le mouvement Emmaûs en France, c'est 8 600 bénévoles, 5 060 salariés et 4 400 compagnons. Les groupes Emmaüs France comptent 117 communautés, une association de communautés, 20 structures d'action sociale et logement, 58 "SOS Familles Emmaüs", 42 comités d'amis, 48 structures d'insertion. 285 000 tonnes de marchandises collectées. - 485 millions d'euros gérés par une « société coopérative d'intérêt collectif» (Scie).

Emmaüs ne part pas de rien dans cette aventure. Plusieurs formules de bric-à-brac en ligne ont été expérimentées localement depuis octobre dernier.
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À Vannes, dans le Morbihan, ou bien Emmaüs-Toulouse, dont le portail atteint les 300. 000 visiteurs et propose en permanence plus de 300 produits. Une fois sur deux, ils se vendent en ligne avant de partir en magasin. Les internautes qui viennent chiner sont beaucoup plus jeunes que les acheteurs classiques des bric-àbrac, ce qui permet à l'organisation une nouvelle visibilité. (source : emmaüs - cath.ch)

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