- 12 juin 2016-Taiwan
L'EUCHARISTIE SOURCE DE JOIE ET D'AMOUR
Le
nouveau vice-président de la République de Chine-Taïwan, Chen Chien-jen n’a jamais caché la foi catholique qui l’anime. Pour lui l’Eucharistie est « une source de joie, d’équilibre intérieur, de paix et d’amour ».
Lors des élections présidentielles qui ont vu la victoire de Mme Tsai Ing-wen, la candidate du Parti démocrate-progressiste (DPP), son candidat, Chen Chien-jen n’a jamais caché la foi catholique qui l’anime. Lors de l’annonce de sa candidature, Tsai Ing-wen l’avait présenté en ces termes : « C’est un catholique fervent, une personne à qui vous pouvez faire entièrement confiance. »
Cette déclaration a eu lieu lors du Congrès eucharistique de l’Eglise catholique de Taiwan les 28 et 29 mai derniers, qui a réuni quelque 11.000 fidèles. Un chiffre important car Taiwan comptant environ 300.000 catholiques pour une population totale de 23,5 millions d’habitants.
Invité par les évêques taïwanais à prendre la parole devant les fidèles, c’est donc tout naturellement que le vice-président Chen Chien-jen s’est exprimé sur ce thème. La teneur de son témoignage n’a laissé aucun doute sur l’importance que le numéro deux de l’exécutif taïwanais attache à la foi catholique en général, et à l’Eucharistie en particulier.
Chen Chien-jen a commencé par dire qu’il avait pris l’habitude d’assister à la messe quotidiennement accompagné de son épouse, lorsque, dans les années 1990, il était membre de l’Academica Sinica, prestigieuse instance académique, car il est médecin de formation, chercheur renommé en épidémiologie moléculaire et génomique.
« La messe quotidienne me permet de confier mes prières, mon travail, mes joies, mes peines à Dieu. Ecouter la parole de Dieu, ce qu’en disent les prêtres, recevoir le corps du Christ, voilà ce qui est à la source de mon bonheur dans ma vie et mon mariage », a expliqué celui qui, âgé de 65 ans, est devenu une figure politique de premier plan à Taiwan.
Sans le Christ, a-t-il poursuivi, « je tomberais bien vite et succomberais aux tentations du diable et du monde ». La messe et l’Eucharistie quotidiennes me permettent de faire l’apprentissage de l’amour du Christ dans ma vie. Communier est une action indispensable, qui m’est nécessaire tout comme chacun a le devoir de se maintenir en forme, de se laver et de se nourrir.
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Communier au corps du Christ me permet de tenir à distance la jalousie, l’orgueil, la méchanceté, la paresse, et de garder à l’esprit l’importance de la pureté, de la sérénité, de la paix et de la joie, a-t-il encore développé, avant de conclure en déclarant que, pour lui, l’Eucharistie représentait le mystère de la foi, nourrissait l’âme, et procurait la joie et la paix."
Si une telle profession de foi de la part d’un homme politique est relativement inédite à Taiwan, elle témoigne surtout, note des observateurs locaux, du climat qui est à l’œuvre dans l’île chinoise. Dans un régime de nette séparation des Eglises et de l’Etat, les pouvoirs publics ne favorisent aucune religion en particulier, tout en mettant en avant la nécessaire bonne harmonie qui doit régner entre les religions ainsi que dans les rapports des religions avec la sphère publique.
L’Eglise catholique, si elle est très fortement présente dans le travail social (dans les domaines de la santé et de l’enseignement notamment), ne jouit ainsi d’aucun régime de faveur. (source : Mepasie)
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