Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 9 au 12 juin 2016 (semaine 23)
 


- 12 juin 2016
- France
L'AUDITION DU CARDINAL BARBARIN

Le cardinal Philippe Barbarin a passé le mercredi 8 juin dix heures devant les policiers lyonnais, interrogé sur cette affaire de pédophilie survenue il y a 25 ans dans son diocèse et qui empoisonne l'Eglise de France depuis plusieurs mois.

Arrivé vers 08H00 à la Brigade départementale de protection de la famille, l'archevêque de Lyon en est ressorti "fatigué" vers 18H00, selon l'avocat qui l'a assisté, Me Jean-Félix Luciani.

" Il continuera à coopérer avec la justice dans la plus totale transparence (...) et forme le voeu que son témoignage contribue à la manifestation de la vérité et à l’oeuvre de la Justice", a déclaré pour sa part le diocèse dans un communiqué.

Mgr Barbarin, l'une des personnalités les plus influentes de l'Eglise de France, avait été convoqué pour une audition libre - sans placement en garde à vue - dans le cadre d'une enquête préliminaire ordonnée en février par le parquet pour des faits de "non-dénonciation" d'agressions sexuelles.

Celle-ci touche à sa fin et il revient désormais au procureur de la République d'y donner suite ou non soit en classant l'affaire, soit en la renvoyant directement devant un tribunal, soit en saisissant un juge d'instruction, soit enfin en ordonnant des investigations complémentaires.

"Je pense qu'il n'y aura pas de suite car il n'y a pas d'infraction", a affirmé Me Luciani à la sortie du commissariat.

Le cardinal Barbarin "souhaitait s'expliquer depuis de nombreux mois. Depuis très longtemps, il est traîné dans la boue et, à un moment donné, on a envie de répondre. (...) Il ne faut pas confondre le débat moral, les débats politiques ou de société avec le débat pénal, qui est une autre affaire", a-t-il ajouté.

Cette audition, après plusieurs mois de scandale, a été "à la hauteur des enjeux", a déclaré à l'AFP Bertrand Virieux, un des fondateurs de l'association de victimes "La parole libérée", pour qui "une mise en examen serait une vraie satisfaction".

Il y a quatre jours dans une lettre apostolique, le Pape a ouvert la voie à la révocation d'évêques coupables de "négligence" dans leurs fonctions face à des cas de pédophilie. Récemment, il avait cependant apporté un soutien sans équivoque au cardinal en estimant que le primat des Gaules avait "pris les mesures qui s'imposaient". (source : CEF et FPIC)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil