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du 12 au 15 juin 2016 (semaine 24)
 


- 15 juin 2016
- Vietnam
LE BOUDDHISME ET UNE PAROISSE CATHOLIQUE S'INSTALLENT A DIEN BIEN PHU

Pour les Vietnamiens de toutes générations, comme pour les nombreux étrangers venus visiter la région nord-ouest du pays, le nom de Diên Biên Phu évoque la grande et sanglante bataille (13 mars-7 mai 1954).

Cette bataille modifia durablement le destin des deux pays impliqués dans le conflit, la France et le Vietnam. Alors qu'avait été édifié un immense espace de commémoration par les instances bouddhistes, encore en cours d'agrandissement, une interrogation traversait l’esprit de certains visiteurs : « Pourquoi ne voit-on pas une seule église dans la région ? Pourquoi, nulle part, les icônes de la foi catholique ne sont-elles ouvertement affichées pour la prière ? »

Pour les personnes plus âgées ou les historiens, la constatation est d’autant plus troublante que l’on sait pertinemment par les chroniques religieuses, parallèles à celles de la guerre, que quelques années avant la bataille, certains prêtres des Missions Etrangères de Paris (MEP), comme les PP. Paul Guidon, Paul Guerry et d’autres, s’étaient lancés dans l’évangélisation des minorités ethniques régionales, thai et h’mong notamment, dans les provinces de Diên Biên et de Lai Chau, à partir de la paroisse de Sapa.

Il aura fallu quelque soixante-deux ans pour que la situation change. Il y a quelques mois, les autorités de la province ont en effet officiellement rompu avec ce black-out officiel sur les épiphénomènes religieux. A l’heure actuelle, la province de Diên Biên abrite quelque 2.200 catholiques. Ces derniers sont divisés en une dizaine de communautés plus ou moins autonomes. Parmi eux, environ 1 200 appartiennent à l’ethnie minoritaire des H’mongs.

Dans un texte destiné à fournir un compte rendu de la bataille à ses supérieurs, le P. Guerry parle de la fameuse cuvette. Après avoir cité son confrère, le P. Paul Guidon, qu’il qualifie de « géant de l’apostolat missionnaire », il écrit : « Depuis bien longtemps, en effet, nous pensions que cette immense et riante cuvette de 20 kilomètres de long et de 5 de large, serait le berceau du christianisme au pays Taï, et que les premiers missionnaires qui y commenceraient leur action apostolique, seraient vraiment les « gâtés » du Seigneur. »

Il explique ensuite comment, quelques mois après leur arrivée en 1953, les deux missionnaires se sont retrouvés aumôniers de l’armée française, puis, à la fin des hostilités, prisonniers du Vietminh. (source
: Mepasie)

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