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du 12 au 15 juin 2016 (semaine 24)
 


- 15 juin 2016
- Grand Concile
POUR QUE SE RÉALISE LE GRAND ET SAINT CONCILE

Le "saint et grand Concile" comme signe d’unité et de témoignage de l’unité est une vision digne pour l’orthodoxie, une réalité à poursuivre avec patience et détermination, selon Sa -Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée.

Et d'autres Églises soutiennent en cela le Patriarche Bartholomée. L'Église de Grèce avec des nuances, le Patriarche d'Alexandrie (pour toute l'Afrique) avec ferveur.

Pour le Patriarche d'Alexandrie Théodore : " .Les difficultés douloureuses dans la réalisation de cette vision ont toujours été évidentes. Les dangers sur la voie vers cette vision sont particulièrement visibles aujourd’hui, mais pourtant la beauté de cette vision est claire comme jamais elle ne l’a été.

" Aujourd’hui, les Églises orthodoxes se trouvent face au monde, dans l’incapacité de dissimuler les blessures de nos relations fracturées. Or, la vision de l‘unité ne sera pas reniée, parce qu’elle vient du cœur de la foi orthodoxe et est intrinsèque à la Bonne nouvelle du Christ. L ’Église orthodoxe devrait être loin d’intérêts politiques, nationaux et raciaux."

À titre d’exemple, il a cité l’Église catholique et le pape François. « Il est impossible d’imaginer que, au dernier moment en raison des aspirations personnelles et de l’amertume envers la place de primauté et le rôle de coordinateur dont jouit le patriarche de Constantinople, de ne pas venir au Concile, bien que la décision ait été prise à l’unanimité ! » a dit le patriarche Théodore.

« Il est impensable aujourd’hui, quand le monde souffre, de poser la question de savoir qui siège où. Il est difficile pour toute Église à dire « non », à révoquer sa décision”, a dit le patriarche. Il a proposé aux primats qui expriment des vues sur la supériorité de certains peuples de se lever de leurs chaises ornées et de visiter l’Afrique pour comprendre la signification des pauvres et des humbles du Christ. »

Et de souhaiter que se poursuive le travail du comité en charge du message qui prépare un projet comprenant un ensemble de déclarations qui seront examinées par la Synaxe – ou rencontre – des Primats alors qu’ils travaillent à la réalisation complète du Concile.

Et le Patriarche d'Alexandrie poursuit : " Le message aura un impact non seulement sur l’Église orthodoxe dans son ensemble, mais il marquera aussi une étape historique dans l’histoire du christianisme. Au moment où le comité en charge du message se réunit, de nombreuses Églises orthodoxes autocéphales de par le monde traversent des temps de détresse, aux prises avec des conflits les poussant à exprimer leur besoin de solidarité.

" Ensemble, elles font face à des défis idéologiques, à la confusion spirituelle, aux troubles sociaux, à la stigmatisation et à la discrimination qui ont conduit à leur persécution.

" Le comité en charge du message fera la démonstration de ce dont la foi est capable – et des fruits dont elle pourrait être porteuse – en dépit d’un contexte difficile."

Par ailleurs l ’archevêque d’Athènes a exprimé des reproches indirects aux Églises qui déclarent leur absence au saint et grand Concile en Crète, dans une déclaration recueillie par le journaliste grec Georges Ferdis.

« Puisque nous avons communément décidé que le Concile aurait lieu, comment chacun peut-il décider qu’il ne viendra pas » demande le primat de l’Église de Grèce, Mgr Jérôme, qui se prononce pour que le Concile se déroule normalement, indépendamment des absences, et il a clairement fait savoir que l’Église de Grèce participera comme convenu malgré quelques points de vue à discuter ... ensemble.

« Je suis étonné ! Puisque nous avons communément décidé que le Concile aurait lieu, comment chacun peut-il décider qu’il ne viendra pas. Chacun est libre de décider ce qu’il veut.

« Mais d’un autre côté, le Concile n’est pas panorthodoxe, il est appelé « saint et grand Concile ». Par conséquent, tous tant que nous y serons, nous ferons ce concile. »

Le patriarche de Constantinople a fait savoir le 14 juin, qu'il se rendrait effectivement le 16 juin en Crète, en un geste symbolique mais qui marquera la désunion au sein de l'Église orthodoxe. Les observateurs soulignent qu'en l'absence de l'Eglise russe, la tenue d'un tel Concile n'aurait qu'une portée symbolique. Le protocole de la réunion prévoit en effet que les décisions ne peuvent être prises qu'à l'unanimité des 14 Eglises.
(source : Orthodoxie)

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