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du 16 au 19 juin 2016 (semaine 24)
 


- 19 juin 2016
- Chine
IL REGRETTE SA DÉMISSION DE L'ASSOCIATION PATRIOTIQUE

Coup de théâtre sur la scène catholique internationale. Le 12 juin, Mgr Ma Daqin a publié dans un article sur son blog ses regrets d'avoir donné sa démission de l’Association patriotique des catholiques chinois (CPA), en juillet 2012.

À l’approche du 20 juin, jour de naissance de son prédécesseur Mgr Jin Luxian, évêque « officiel » de Shanghaï pendant vingt-cinq ans, son successeur, Mgr Ma Daquin, aurait publié plusieurs articles en sa mémoire. Au cœur du cinquième article, dans une" prise de conscience", l’actuel évêque « officiel » de Shanghaï déclare regretter sa démission de l’Association patriotique des catholiques chinois (CPA) et espère « corriger ses erreurs »

Lors de son ordination en tant qu’évêque auxiliaire de Shanghaï en juillet 2012, Mgr Ma avait publiquement annoncé sa démission de l’Association patriotique des catholiques chinois. Un geste salué par certains, conspué par d’autres mais spectaculaire pour tous.

Avec du recul, il se repent de son geste qu’il juge « rétrospectivement très peu avisé » et qui « a sapé le développement remarquable de l’Église catholique de Shanghaï, un développement qui doit tant à Mgr Jin [Luxian] » rapporte Église d’Asie en citant le blog de Mgr Ma. Avant de poursuivre : « pendant un certain temps, j’ai été trompé par certains, et j’ai prononcé certaines paroles et posé certains actes vis-à-vis de l’Association patriotique qui ne sont pas corrects. » « J’espère pouvoir agir de telle manière à corriger ces erreurs ».

Mais cet article énigmatique qui suscite de nombreuses interrogations, provoque la controverse et pose plusieurs questions. À commencer par l’authenticité de cet article : personne ne peut affirmer avec certitude qu’il soit écrit de sa main.

La première question en amène une seconde : si Mgr Ma est bel et bien l’auteur de cet article, a-t-il agi de son propre chef ou sous la pression d’une autorité supérieure ? Dès sa démission de l’Association patriotique (fondée en 1957 pour assurer le contrôle du Parti Communiste sur l’Église), Mgr Ma avait été placé en résidence surveillée dans la basilique mariale de Sheshan à quelques kilomètres de Shanghaï.

Depuis, les pressions devaient être fortes de la part de l’Association patriotique pour que Mgr Ma « rentre dans les rangs ». Pour Anthony Lam Sui-ki, chercheur au Centre d’études du Saint-Esprit, le centre de recherches et d’études sur la Chine du diocèse de Hong Kong, Mgr Ma n’a cependant pas agi sous la contrainte.

Un coup de théâtre qui arrive néanmoins au moment où les relations entre Pékin et Rome semblent se détendre, des délégués des deux parties se rencontrant à intervalles réguliers depuis trois ans. L’occasion sans doute de faire le point sur le sujet principal de discorde entre le Saint-Siège et Pékin : la nomination des évêques. (source : Mepasie)

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